** Site en cours de mise à jour **
Les commandes sont possibles...
Et traitées dans les meilleurs délais...
Ecrits spirituels du Moyen Age
search
  • Ecrits spirituels du Moyen Age
  • Ecrits spirituels du Moyen Age

Ecrits spirituels du Moyen Age

63,00 €
TTC

Textes traduits, présentés et annotés par Cédric Giraud.

Quantité
En réapprovisionnement, expédition sous 4 à 10 jours.

   Présentation de l'éditeur :

   Anselme de Cantorbéry : "Je tendais vers Dieu et je suis tombé sur moi-même !" En propageant par l'écrit différents exercices – lecture, méditation, prière, contemplation –, des clercs ont inventé la spiritualité comme un art de l'intériorité, une manière de reconnaître la présence d'une transcendance dans l'intimité humaine.

   À la fin du XIe siècle, la spiritualité est à l'origine d'un genre littéraire, la "méditation". Au XIIe, siècle de l'éveil de la conscience et de l'intériorisation, elle devient une technique spirituelle. Du XIIIe au XVe, c'est une tradition proposée au plus grand nombre ; les textes spirituels atteignent des laïcs, hommes et femmes. Inséparable de l'essor d'une civilisation du livre, le développement de la spiritualité fait du texte le moyen privilégié pour comprendre le monde extérieur et se déchiffrer soi-même. Depuis les méditations fondatrices d'Anselme (XIe s.) jusqu'à la simplicité de l'Imitation du Christ (XVe s.) en passant par l'incendie d'amour de Bonaventure (XIIIe s.), sont ici réunis les écrits les plus diffusés au Moyen Âge.

   Même s'ils ne relèvent pas de la mystique entendue comme une science de l'âme constituée en discours autonome (qui sera la mystique de l'âge moderne), ils peuvent être à bon droit qualifiés de mystiques. Quant à leurs auteurs, ils ont en partage la prose d'art latine et une sensibilité littéraire. Pour eux, écrire est en soi un exercice spirituel. Aussi leur prose se lit-elle souvent comme de la poésie. Qu'en faire aujourd'hui ? Entre une lecture dans la foi et celle du "développement personnel" (qui est une spiritualité sans Dieu), libre à chacun de mesurer la distance qui nous sépare de ces oeuvres, de reconnaître la proximité qu'elles entretiennent avec notre culture, et de se poser les questions qu'elles soulèvent et qui sont toujours les nôtres.

  L'HOMME NOUVEAU, Philippe Maxence, février 2020 :

   Alors que la tradition classique de la spiritualité a parfois du mal à trouver un écho chez ceux qui devraient en être les principaux canaux de transmission – prêtres et religieux –, l’importance de textes spirituels médiévaux revient par le biais de l’Université. Ancien élève de l’École nationale des chartes, historien médiéviste, Cédric Giraud a été le maître d’œuvre d’un volume de la Pléiade consacré à des écrits spirituels du Moyen Âge. Divisé en quatre parties, allant du XIe au XVe siècle, comprenant des livres aussi connus que L’Imitation de Jésus-Christ, deux sermons de saint Bernard sur le Cantique des cantiques ou encore la Lettre sur la vie contemplative de Guigues II le Chartreux, ce choix de textes ne répond pas seulement à une sélection opérée sur la base d’intérêts personnels ou d’échos possibles chez le lecteur d’aujourd’hui. Cédric Giraud a pour habitude et méthode, si l’on en croit son curriculum professionnel, de croiser l’étude du contenu des textes avec celle de leur diffusion. Ce mode de procéder a donc été mis en œuvre ici, en retenant d’une part les titres les plus conseillés à l’époque par les maîtres spirituels pour la lecture des religieux et en les croisant d’autre part avec les chiffres de la diffusion manuscrite.

   Le résultat est la publication de quinze œuvres, traduites et présentées par Cédric Giraud. Dans son introduction générale, celui-ci indique qu’un changement important s’opéra au XIe siècle quand Anselme de Cantorbéry proposa le premier recueil de prières et de méditations (dont la publication ouvre logiquement ce volume) à la place, ou en tous les cas à côté, des textes bibliques et des recueils de psaumes. L’auteur n’hésite pas à parler à ce sujet de « révolution anselmienne » et de « césure majeure ». Celles-ci se sontelles faites à côté ou au détriment de la lecture de la Bible et des grands commentateurs – il évoque à ce sujet saint Augustin et saint Grégoire – lors de la lectio divina ? D’une certaine manière, l’auteur répond en écrivant que « Texte vécu autant que lu, la Bible, que la liturgie et les représentations artistiques rendent également omniprésente, constitue le livre qui informe les esprits et dicte les comportements des chrétiens du Moyen Âge. » Alors, qu’apporte Anselme ? À son école, explique Cédric Giraud, « l’homme apprend à rechercher Dieu au moyen d’un genre littéraire inédit, la méditation, une forme textuelle courte qui illumine l’intelligence, tout en enflammant la sensibilité ». Elle allait conduire jusqu’à la devotio moderna, qui éclot au XVe siècle et qui achève ce recueil par la publication de trois textes.

   Pour être fidèle aux exigences universitaires et à l’esprit de la collection, par réalisme aussi, l’auteur se place dans un cadre qui permet aussi bien une « lecture confessante », pour reprendre ses termes, qu’une approche sans la foi. Toutefois, aussi bien au début de son introduction qu’à son terme, il s’en prend en passant à la « spiritualité-sans-Dieu du développement personnel », privilégiant pour sa part le fait que ces œuvres entretiennent au moins une proximité avec la culture occidentale.

   PRESENT 16 novembre, Rémi Tremblay :

   Le Moyen Age ne finit pas de nous étonner. Notre siècle apostat voit les foules d’ordinaire hébétées par le dieu Marchandise pleurer sur la destruction de Notre-Dame par les flammes. Tout à coup, elles réalisent, sans doute par intuition plus que consciemment, combien la culture est fragile, combien l’héritage de leurs pères est précieux, combien solides sont les liens qui les attachent à ce passé chrétien sur lequel d’habitude elles crachent ou vomissent, quand elles n’y sont pas totalement indifférentes. Alors que la cathédrale de Paris dresse aujourd’hui dans l’air brumeux de la capitale ses tours noircies et sa nef éventrée, à l’abri des bibliothèques reposent dans une profonde léthargie les manuscrits qui transmettent à notre pauvre temps les trésors spirituels de ce Moyen Age, auquel souvent on associe imbécilement l’épithète d’obscurantiste.

   Cédric Giraud – ancien élève de la prestigieuse Ecole des Chartes et professeur à l’Université de Lorraine – et Gallimard ont eu la bonne idée de publier certains de ces écrits dans un volume de la Pléiade. D’Anselme de Cantorbéry à Jean Mombaer, du XIe au XVe, des au- teurs connus ou même classiques, comme Bernard de Clairvaux ou Thomas d’Aquin, à d’autres moins illustres, chez le profane du moins, comme Henri Suso, l’échantillon est représentatif de la richesse et de la fécondité spirituelles de la chrétienté médiévale.

   Comment lire ce volume qui apparaît, par son format, comme une sorte de bréviaire ? Rien ne serait plus absurde que de commencer à la première page pour terminer à la dernière. Il faut le parcourir, pour s’en pénétrer et méditer à l’école de ses auteurs. Même si plusieurs siècles les séparent parfois, on est saisi par l’intensité de leur commune dévotion. Ensuite, on a le sentiment que, même si ces textes circulaient, ils étaient avant tout destinés à l’auteur lui-même, comme un moyen de dialoguer plus intimement avec ce Dieu qu’ils cherchent – il n’est que de voir les entretiens qu’ils ont avec leur âme ou avec un interlocuteur qu’ils s’inventent. Enfin, on est stupéfait de constater à quel point ces religieux sont sensibles à l’amour de Dieu : loin de mettre en avant les châtiments qui attendent les impies, ils préfèrent insister sur l’amour infini de Celui qu’ils servent, et sur les moyens qu’ils ont de répondre à cet amour.

   Un bien beau livre, donc. On conclura sur cette action de grâces du Pseudo-Augustin :" Tu m’as éclairé, lumière, et je t’ai vue et je t’ai aimée. Nul ne t’aime sans te voir ; nul ne te voit sans t’aimer. Tard je t’ai aimée, beauté si ancienne ; tard je t’ai aimée. Malheur à l’époque où je ne t’ai pas aimée ! "

   Ce volume contient

Les classiques de la spiritualité XI° - XIII° siècle

  • Anselme de Cantorberry : prières et méditations
  • Pseudo-Bernard de Clairvaux : les méditations
  • Pseudo-Augustin : Les soliloques

L'école du cloître XII° siècle

  • Hugues de Saint-Victor : Les arrhes de l'âme
  • Guillaume de Saint-Thierry : lettre aux frères du Mont-Dieu
  • Bernard de Clairvaux : Deux sermons sur le Cantique des Cantiques
  • Richard de Saint-Victor : les quatre degrés de la violente charité
  • Guigues le chartreux : lettre sur la vie contemplative

Une spiritalité pour tous XIII°-XV° siècle

  • Bonaventure : la triple voie, l'arbre de vie
  • Thomas d'Aquin : la passion du Christ
  • Henri suso : L'horloge de la sagesse
  • Jean Gerson : La théologie mystique d'un point e vue pratique

L'âge de la "Devotio moderna" XV° siècle

  • Thomas Kempis ; imitation de Jésus-Christ
  • Denys le chartreux : Comment s'enflammer pour l'amour divin
  • Jean Mombaer : échelle abrégée de la passion de Jésus-Christ

Introduction, Chronologie, Note sur la présente édition, Notice et notes, Bibliographie.

Gallimard

Fiche technique

Collection
Bibliothèque de la Pléiade
Reliure
Présentée sous coffret cartonné. Edition luxe, reliée peau sous jaquette transparente, cahiers cousus, papier bible et signet de couleur.
Parution
Octobre 2019
Nombre de pages
1218
Hauteur
17.5
Largeur
11.5
Épaisseur
3.2
ISBN
9782070114429
Les clients qui ont acheté ce produit ont également acheté :