Pour penser scoutement

   Jacques Sevin fut le grand ouvrier du scoutisme en donnant au scoutisme catholique français , une doctrine,  une technique et une forme. l a su parfaitement accommoder le scoutisme anglo-saxon au caractère latin, a eu l'intuition que la la pédagogie du scoutisme quels que fussent son origine, son empirisme, déploie une vision biblique chrétienne de l'homme. Educateur et maître spirituel, sa transmission de la méthode en fidélité à Baden Powel passe principalement par deux canaux de formation auprès des chefs scouts, le camp-école de Chamarande et ses messages dans la revue Le Chef. Cet ouvrage est le recueil de ces éditoriaux programmatiques écrits entre 1923 et 1933.

   Si certaines expressions peuvent apparaître marquées par une époque, leur esprit demeure encore aujourd'hui et s'inscrit ans une fidélité aux origines, dans une recherche des sources qui alimentent le scoutisme. Les intuitions du père Sevin sont d'une actualité épatante...

   Le scout est campeur par excellence, libre, toujours prêt à partir, indépendant des lieux et des biens matériels. Le camp fait vivre l'expérience de la pauvreté, d'une économie de moyens : savoir se délester de l'inutile, prendre du recul face à une société envahissante, société de consommation, découvrir que l'on a besoin des autres. Dans ce temps privilégié qu'est le camp scout, la spiritualité du sac à dos, celle du service et de la tente que l'on déplace en campeur de Dieu peuvent devenir autant de chemins joyeux de la rencontre de Jésus, le Vivant.