Jean-Claude Martinez
Euthanasie - Stade suprême du capitalisme
Sur le blog d'Anne Brassié :
Le droit de mourir est il un bon droit ? Surtout quand il est promu, célébré tout simplement parce que les vieux coûtent cher et qu’il n’y a plus d’argent en caisse…..Voilà l’excellente question roborative que nous pose Jean Claude Martinez avec un humour décapant. Il montre l’état des lieux, les finances au plus bas , le nombre de vieux qui augmentent. Et il démonte le processus de la propagande : on traite les malades en phase terminale de légumes, un légume n’est plus un homme donc on peut l’éliminer. Le jeune tétraplégique comateux coûte trop cher , on dit que sa vie est trop dure et hop une petite piqûre. Le rôle du médecin n ‘est pourtant pas d’éteindre la bougie.
Attali nous avait prévenus en 1981: » La vieillesse est actuellement un marché mais il n’est pas solvable. » La vie coûte cher donc on supprime la vie. Dans le même ordre d’idées on subventionne les IVG.
Certains envisagent même d’euthanasier les pauvres…Dur dur de vivre en socialie.
C’est cette hypocrisie que ce livre débride, en disant les raisons de la colère à voir une loi pour faire mourir avec une longueur d’avance, juste au moment où le génie des hommes va faire gagner définitivement la vie.
Ses tenants ont beau la magnifier comme le bouquet final d’un feu d’artifice des mille libertés, l’euthanasie n’est que le produit d’une économie et d’une politique. C’est parce que l’Europe de la récession, aux 20 millions de pauvres, est devenue un océan de chômage du fond duquel ne monte plus aucune étoile nouvelle, que le gouvernement de la France, financièrement acculée, choisit en effet «la piqûre pour tous». Comme une seringue d’or facilitant les équilibres budgétaires, dans un bouillon de culture qui sent le ranci des vieilles idéologies, du malthusianisme, de l’obscurantisme et du nihilisme.
Mais les idiots utiles de droite se préparent à vendre la seringue pour se faire piquer, pendant que ceux de gauche travaillent déjà à se la faire rembourser, sans jamais comprendre que le mal de celui qui veut mourir vient de plus loin que la maladie qu’il affronte. Car s’il a pris la vie en haine, c’est qu’il n’a plus la flamme d’un bonheur et s’il veut mourir, c’est pour cesser de ne plus pouvoir croire.
La loi sur l’euthanasie, loin d’être l’extase de la République, dans la fraternité compassionnelle des injections, n’est donc que la fuite en avant d’une société qui ne voulant pas voir les détresses qu’elle crée, préfère éliminer tous ceux qui viennent les lui rappeler. En leur faisant croire au passage qu’ils le lui ont demandé.
Fiche technique
- Sélection
- Euthanasie - Fin de vie
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2013
- Nombre de pages
- 198
- Hauteur
- 20.5
- Largeur
- 13.5
- Épaisseur
- 1.6
- ISBN
- 9791090029491
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