Le roman de Jacques Perret a inspiré un film à Jean Renoir, en vente sur le site.
En racontant des souvenirs de captif et d'évadé Le caporal épinglé ne prétend pas illustrer un destin particulièrement original ni se prévaloir d'aventures très singulières.
Il convient, après tout, d'accorder au Prisonnier de Guerre plus de commisération que de considération ; la servitude ne confère pas obligatoirement le prestige et le caporal épinglé n'est pas un héros calamiteux couronné de barbelés.
Au surplus il n'a pas le tempérament tragique. Sensible à divers sentiments ou préjugés tels que la honte, l'honneur, la gloire, la liberté, il repousse, d'instinct ou de parti pris, les empiètements du drame. Les périodes de gémissements ne font pas ici une bien longue élégie.Le barbelé est cruel, vexatoire, mais ce n'est qu'une entrave entre toutes celles qui menacent l'homme libre, avec l'avantage d'un aspect loyal. Parmi tant de captivités sordidement camouflées et d'évasions fallacieuses, l'expérience des chaînes authentiques et des évasions qui payent redonne quand même du prix à certains mots.
Pour ce qui est des remous de conscience, des vérités patriotiques et des intérêts de la France, le caporal épinglé n'a pas eu la chance de recevoir la lumière en même temps que le coup de massue. Il essayera donc de régler sa conduite sur ses humeurs et son éducation de caporal. Caporal au sens honorable du mot, s'entend. Non pas caporal caporaliste, mais caporal investi du noble et merveilleux privilège de l'insouciance attachée à la condition de soldat.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2007
- Nombre de pages ou Durée
- 720
- Hauteur
- 20.5
- Largeur
- 14
- ISBN
- 9782070250219