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Traduction de Alain Cappon.
Une tragédie familiale sur fond d'histoire de l'URSS
« Un amour profond, sincère, songea Olga qui ressentit une pointe aiguë de jalousie à l’encontre de cette vieille femme de quatre-vingts ans. Elle se demanda si cet amour qui lui revenait en pensée soixante ans plus tard pouvait n’avoir rien perdu de sa force, être apparemment toujours vivace, respirer encore en elle en attendant le terme de sa vie. Olga ne parvenait pas à comprendre comment, après toutes les brimades qu’elle disait avoir endurées, cette frêle vieille dame pouvait avoir encore autant d’amour dans le cœur et s’en souvenir sans verser de larmes… »
LES LIVRES D'ANTOINE, novembre 2024 : lire l'article en entier
Ecrivain serbe de Novi-Sad, Jelena Bacic Alimpic, nous donne un bon roman, traduit en France en 2019. Le récit est bien écrit et les rebondissements s’enchaînent. Certaines scènes du goulag sont dures, voire crues, mais l’ensemble du récit est très prenant, sans larmoiement malgré les épreuves qui s’abattent sur Maria.
Une belle histoire.
Pianiste de talent reconvertie dans le journalisme, avec une vie de couple qui bat de l'aile, Olga part en reportage à Toulon. Elle doit y recueillir le témoignage d'une vieille femme russe pensionnaire depuis longtemps d'un sanatorium. Cette Maria Koltchak, qu'on a dit folle, affirme être une ancienne détenue du goulag stalinien et désire se confier avant de mourir. Au fil des entretiens, Olga est happée malgré elle par son histoire poignante.
On assiste à une tragédie familiale sur fond d'histoire de l'URSS. Aidée par le directeur de l'hôpital, Olga tente de renouer chacun des fils d'un récit palpitant marqué parla trahison et l'espoir. Elle remonte avec Maria dans les profondeurs de ses souvenirs, notamment celui de la recherche de sa fille disparue. A travers ses yeux, la jeune femme découvre Moscou, la Sibérie, elle retourne là où tout a commencé, lors d'un dernier printemps à Paris...