Retour au Poilus-Palace

   Ferréol et son arrière-grand-père reçoivent un courrier les informant que le corps de leur aïeul, un ancien poilu, a été identifié. Nouvelle pour le moins énigmatique puisque cet ancêtre, nommé Théobald, revenu bien vivant de la guerre, n’a jamais été porté disparu ! Le jeune homme enquête sur le passé de sa famille, tout particulièrement sur ce soldat envoyé au front en 1914. En toile de fond des combats meurtriers de la Grande Guerre apparaît un havre de paix méconnu : le chaleureux "Poilus-Palace" de Dijon que le jeune Théobald a fréquenté. Cette cantine du soldat, en plus d'accueillir les permissionnaires en transit, se révèle comme un lieu exceptionnel de camaraderie et de dévouement.

123 LOISIRS, nov. 2024 : 

   Il arrive que les histoires de familles soient compliquées par les secrets du passé. Ce roman tourne autour d’une filiation interrompue et de la redécouverte d’un passé oublié ou occulté.

   Deux narrations se déroulent en parallèle, l’une conte l’histoire d’un poilu et d’une infirmière à Dijon pendant la Guerre de 1914 ; l’autre s’intéresse à leurs descendants du XXIe siècle, héritiers de drames anciens.

   On s’attache aux humbles héros de cette histoire pleine d’humanité dont les péripéties séparées par plusieurs générations sont un peu complexes, mais narrées d’une façon particulièrement vivante et pleine d’empathie.

   Son ancrage historique est fort avec une évocation réaliste et documentée de la vie des milliers de poilus qui transitèrent à Dijon, permissionnaires, blessés et mourants. Ancrage géographique aussi dans ce « marais mouillé » poitevin dont les paysages et les habitants sont décrits avec une grande tendresse.