Elizabeth von Arnim - Un été en montagne
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Elizabeth von Arnim

Un été en montagne

Roman

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TTC

Le 14 août 1919, jour de son anniversaire, un événement extraordinaire perturbe sa solitude : des personnages insolites surgissent, l'intriguent ; elle s'infiltre dans leur vie...

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PLAISIR DE LIRE, N° 207, juin 2024 :

   Ce 22 juillet 1919, en total désarroi, la  narratrice anglaise se réfugie dans son chalet suisse qui avait été ''enchanté'' par tant d'êtres et de jours heureux à jamais perdus. Sous la forme d'un journal intime destiné à distraire son lointain "grand âge", elle veut noter ses progrès vers une renaissance et ''retrouver sa santé intérieure".

   Le 14 août 1919, jour de son anniversaire, un événement extraordinaire perturbe sa solitude : des personnages insolites surgissent, l'intriguent ; elle s'infiltre dans leur vie. Le 15 octobre, la vie a repris ses droits ; la joie, la tendresse renaissent. C'est l'effet conjugué du charme du chalet, du parfum des prés en fleurs, des sommets enneigés, de l'ensoleillement des vallées.

   Pour qui ce livre ? Ce très joi roman plein de finesse, de sensibilité, de charme et d'humour réjouira les soirées d'hiver. La biographie de l'auteur qui complète le volume indiquera bien aussi ses critères moraux qui doivent réserver cette lecture aux adultes.

VALEURS ACTUELLES « Un été en montagne » d’Elizabeth Von Arnim, profonde légèreté

   Savoir être heureux est une grâce, rare entre toutes : Elizabeth von Arnim en a été comblée. Une vie tour à tour mondaine et recluse, au grand bénéfice de ses romans. 

   Elizabeth von Arnim (1866-1941), née Mary Annette Beauchamp en Australie, comtesse Henning von Arnim en Prusse puis lady Russell à Londres, a alterné vie mondaine et vie recluse pour le plus grand bien de ses romans (dits “semi-autobiographiques” par la critique) et le plus grand plaisir de ses lecteurs.  Avec elle, le name dropping n’est pas seulement mondain, il est aussi littéraire : sa cousine s’appelle Katherine Mansfield, le précepteur de ses enfants E. M. Forster, son amant H. G. Wells… Elle commença par être un auteur anonyme, celui d’ Elizabeth et son jardin allemand (1898), son premier livre qui fut son premier succès : son mari ne souhaitait pas qu’il y eût un autre Arnim dans l’histoire littéraire, après Achim le grand poète romantique. Un roman ensoleillé Veuve en Allemagne, puis séparée en Angleterre, Elizabeth suivra le conseil d’Henry James, en faisant « de son esprit sa résidence principale », avec cette fragile assurance, cette profondeur légère et cette élégante malice qui la rendent si insupportablement irrésistible. Le personnage principal d’ Un été en montagne est son chalet valaisan autour duquel ne souffle que « cette ineffable et pure odeur glacée de ce que je ne peux […], faute d’un meilleur mot, appeler d’un autre nom que Dieu » . Elle retrouve ses alpages à l’été 1919 – après cinq ans de guerre. Ce “chalet Soleil” – c’est son nom – devient le théâtre d’un surprenant huis clos avec des invités qui s’en iront réconciliés avec le bonheur.

LE FIGARO, Eric Neuhoff, 2024 :  un inédit enchanteur 

   À l’été 1919, une jeune Britannique se réfugie dans son chalet suisse. Un roman enchanteur, de la très fine dentelle. C’est la première fois que ça lui arrive. Elle est seule pour son anniversaire. En juillet 1919, la narratrice s’est réfugiée dans son chalet suisse. La maison est vide. Elle n’y est pas revenue depuis le début de la guerre. Ce silence n’est pas habituel. Où sont-ils donc tous passés? «Allons, je ne vais pas me mettre à déterrer tous les fantômes.» La nature la console. Elle s’affaire, coupe la pelouse. «J’éviterai ainsi à mes pensées d’êtres mordues par les souvenirs.» Consigner ses faits et gestes dans un journal est le bon exercice. On apprend qu’elle a perdu un frère en 14. Elle relit une lettre que lui avait envoyée Henry James. On voit qu’à Londres la dame a des relations. Cette routine est interrompue par la rencontre avec deux sœurs. Elle ne les connaît pas. Elles lui plaisent. Surtout, elles rompront sa solitude. Ni une ni deux, elle invite Mrs Barnes et Mrs Jewks à rester. Kitty, l’aînée, fait la lecture. Dolly sourit tout le temps, n’ose pas dire un mot, comme si elle avait un… 

   Juillet 1919. La narratrice arrive à son chalet de montagne, dans le Valais suisse qu'elle n'a pas revu depuis le 1er août 1914. Fatiguée et déprimée, elle s'effondre dans l'herbe avant même de franchir le seuil. « C'est tellement humiliant d'être à ce point bouleversée. Je me sens aussi ridicule que malheureuse ; comme si quelqu'un avait pris mon visage et l'avait frotté de poussière. »

    Mais tout de suite, grâce à la magie de l'écriture d'Arnim, le paysage est là, dans son immensité. Naguère bruissante de vie et de gaieté, la maison est à présent silencieuse. Seuls avec la narratrice, le couple de gardiens qui voit d'un mauvais oeil qu'on vienne déranger ses habitudes. Ils parlent en français dans le texte, d'où de savoureux dialogues où l'élégante Londonienne se trouve, malgré son permanent humour et sa bonne volonté, souvent en position difficile. Mais cette sorte de tranquillité ne durera pas : une situation des plus étranges s'instaure avec l'arrivée de deux femmes venues de nulle part et marquées par un lourd secret. Kitty, terriblement convenable et polie, et Dolly, sa cadette, toujours souriante et silencieuse. Au premier étonnement, succède l'inquiétude et une brûlante curiosité. Le huis clos devient confrontation et se développe en une enquête quasi policière.

   L'art d'Elizabeth von Arnim, d'une fascinante finesse psychologique et d'une réjouissante ironie, est de nous entraîner jour après jour à sa suite. Jusqu'à une fin imprévisible et merveilleusement « british ».

Arfuyen
1 Produit

Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
2024
Nombre de pages
236
Hauteur
20.5
Largeur
13.5
Épaisseur
1.9
Poids
0.288 kg
ISBN
9782845903661
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