Le miracle de Théophile

Préface de Jean Patrice.

"Avec génie, Delsart dévoile la part maudite de la modernité".

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LES LIVRES D'ANTOINE, juin 2024 : lire l'article en entier

   Ce premier roman d’un auteur inconnu sort tout à fait de l’ordinaire. Lui-même professeur de lettres, Jérémie Delsart, démonte avec un talent exceptionnel le léviathan éducatif qui n’enseigne plus. Même si le lecteur a une idée du naufrage de l’école, la description implacable qu’en fait l’auteur va au-delà de ce qu’il croyait savoir. Il utilise pour cela une langue très pure, riche sans être pédante (même si certains critiques le pensent à tort) qui lui permet de souligner la pauvreté du jargon moderne. La fin pourrait décevoir (n’en disons pas plus) mais le moral remonte quand nous lisons « fin du premier tome » sur la dernière page. Tout n’est peut-être pas perdu pour Théophile et nous attendons avec impatience la suite de ses aventures.

VALEURS ACTUELLES, Olivier Maulin, juin 2024 :

   Dans un premier roman qui ne recule devant aucune audace, Jérémie Delsart transforme une inspection académique en aventure baroque et fantastique. « Il n’existe aucun roman pareil à celui-ci », nous affirme Patrice Jean dans sa préface. Des romans sur l’Éducation nationale, il s’en trouve pourtant à foison, à commencer par Rééducation nationale de ce même préfacier. C’est pourtant vrai que l’expérience que l’on éprouve à lire le Miracle de Théophile, souvent jouissive mais parfois laborieuse,

LE FIGARO, La chronique d'Etienne de Montety,  juin 2024 : Un premier roman, dense, touffu, intrigant, passionnant, déroutant parfois.

   L'auteur ne veut visiblement pas renoncer au culte des hérétiques, Baudelaire et Huysmans, comme lui sévères contempteurs de la modernité et de ses gouffres. Depuis combien de temps le diable n'avait-il pas fait irruption dans la littérature ?

   Sans remonter à Faust et au Maître et Marguerite, citons les romans de Bernanos où des personnages à la fois anodins et intrigants abordent les humains. On ne saurait dire notre impression en le voyant apparaître sous les traits d'un élégant personnage, séduisant. Sous quelque forme et quelque identité qu'il apparaisse, il poursuit un projet maléfique. Ici : infester l'Éducation nationale (appelée « Éducation pour Tous ») de son esprit méphistophélique, en poussant au paroxysme le pédagogisme et l'amour de la technostructure. Ses cibles, inspecteurs ou formateurs du rectorat de Lyon. Ils se nomment Patrice Désormais ou Caroline Thomassin, leur destin de personnages à la Sempé va prendre un autre cours après leur rencontre avec « le diviseur ». Théophile de Saint-Chasne a choisi d'enseigner. Son admission à la sacro-sainte mission de professeur passe par un cursus strict, de tests et…

LA NEF, Henri Quantin, juin 2024 : Le diable et les pédagogues   

   Jusqu’ici, Le miracle de Théophile désignait une pièce de Rutebeuf. Le clerc Théophile, privé de sa charge par son évêque, fait un pacte avec le diable pour redevenir riche, avant d’être sauvé par la Vierge : Notre-Dame arrache à Satan la charte sur laquelle le pacte funeste a été signé. Confessons une tentation pour une réécriture contemporaine du miracle médiéval : faire du diable et de l’évêque un seul et même personnage.

   Dans ce nouveau Miracle de Théophile, Jérémie Delsart suit une autre piste et situe son intrigue dans l’Éducation Nationale, rebaptisée Éducation pour Tous (on ne s’étonnera pas que Patrice Jean signe une judicieuse préface). Jeune stagiaire de Lettres, Théophile est pris entre son amour de la littérature et la soumission au système : la chair textuelle ou les schémas, la lecture passionnée ou la méthodologie, un projet de thèse sur Vigny ou l’obligation policière d’envoyer des fiches de suivi à ses formateurs, la langue aristocratique ou le jargon et le bafouillis, la beauté ou l’arraisonnement de la technique (si diaboliquement efficace que Satan se plaint de n’avoir plus rien à faire).

   Nourri d’Heidegger et de Baudelaire (le diable est ici plus romantique que bernanosien), Delsart s’affirme comme un antimoderne brillant. On songe à une fulgurance de Richard Millet sur « le corps de la langue dont l’Enseignement public est devenu le Golgotha ». Le miracle de Théophile est plus que le roman que tout stagiaire soumis à l’IUFM (désormais INSPE) a rêvé d’écrire, avant de renoncer par manque de temps, de courage ou de talent. Au-delà des attaques, toujours plaisantes mais désormais un peu attendues, sur les « apprenants » et les inspecteurs, Delsart révèle le lien entre emprise technologique, pédagogisme et triomphe du marché. Il n’est pas anodin que le personnage de Jean, professeur de philosophie marxiste, soit le seul à comprendre le désespoir du catholique Théophile. « Fin du premier tome », est-il écrit à l’issue de l’épilogue...


L'auteur : Jérémie Delsart
Jérémie Delsart est professeur de lettres. Le Miracle de Théophile est son premier roman.

4ème de couverture

   Quand Satan lui-même s’intéresse de près à l’Éducation nationale… Un premier roman fascinant qui réinterprète le mythe de Faust dans la France d’aujourd’hui. Le diable a changé ses plans. Le diable sait s’adapter, être flexible. Le diable ne manque pas de ressources.

   Pour prendre le contrôle du monde et des hommes, Satan s’est choisi une nouvelle cible : l’Éducation nationale.

   Peu à peu, il propose un pacte aux inspecteurs d’académie, aux directeurs d’établissement et aux professeurs. Ses armes ? Son charme, évidemment, mais aussi la technologie, la vie numérique, les nouvelles méthodes pédagogiques. Seul Théophile, un jeune professeur encore idéaliste, identifiera les pièges du démon. Mais que peut un homme seul quand la multitude est à la fois spectatrice et actrice du désastre, quand elle appelle l’abîme de ses vœux ?

   Dans Le Miracle de Théophile, Jérémie Delsart réinvente le mythe de Faust dans le milieu de l’Éducation nationale. Dans une langue unique, habitée par Baudelaire et Barbey d’Aurevilly, il signe un livre à rebours de toutes les modes et de toutes les normes. Le style le plus flamboyant y côtoie la langue parlée de notre époque, la beauté terrifiante du démon y voisine avec la banalité de la salle des professeurs, le fantastique tend la main au réalisme le plus cru. 

   À la fois fresque, satire, roman d’apprentissage et méditation sur la déshumanisation du monde, cet ouvrage défie les genres, se joue des étiquettes et des conventions pour s’imposer comme une expérience de lecture unique.

Fiche technique

Catégories Livres Littérature Romans français et étrangers
ÉditeurLe Cherche Midi
ReliureBroché
Parution2024
Nombre de pages395
Hauteur20
Largeur14
Épaisseur3.2
Poids0.395 kg
ISBN9782749179117

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