LES LIVRES D'ANTOINE, novembre 2020 : lire l'article en entier
Ce petit roman qui semble un peu léger, est un brillant exercice de style. Paul Morand excelle dans ce domaine où sa plume nerveuse fait merveille. Les phrases courent, comme Pierre Nioxe, et la rapidité du récit en rend la lecture très facile. Mais la leçon est plus profonde, et l’homme pressé est un peu l’homme moderne qui court vainement vers un but indéterminé. Sans atteindre les sommets du Flagellant de Seville et loin de la tragédie de Parfaite de Saligny ou du Bazar de la Charité, L’Homme pressé est un roman très réussi et un excellent divertissement.
Pierre gâche tout, l'amitié, l'amour, la paternité, par sa hâte fébrile à précipiter le temps. A cette allure vertigineuse, il ne goûte plus ce qui fait le prix de la vie, ni les moments d'intimité que sa femme Hedwige lui ménage, ni la poésie des choses. Il se consume et consume les siens en fonçant vers un but qu'il renouvelle, chaque fois qu'il l'atteint. "
A quoi reconnaître qu'on est arrivé si l'on ne s'arrête jamais ? demande la sage Hedwige. Pierre saura trop tôt qu'il ne se hâtait ainsi que pour arriver plus vite au rendez-vous de la mort.
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- Juin 2006
- Nombre de pages
- 332
- Hauteur
- 19
- Largeur
- 12.5
- Épaisseur
- 2.1
- Poids
- 0.340 kg
- ISBN
- 9782070720651