Une dédicace à Anne Bernet en hommage.
Une réflexion spirituelle au rythme d'une aventure palpitante qui pose la question du courage et de l'engagement : comment devient-on un héros ?
PRESENT, 26 août 2020, Anne Le Pape :
Donner vie à la chouannerie normande. Quel pont entre l’histoire et le roman ? Qu’est-ce qui a guidé la plume de Gabriel Privat, jeune historien, vers la fiction ? Que peut nous apporter l’évocation de la geste des héros des siècles passés ?
... — Athanase de Flers corrige un gentilhomme pour avoir dit à propos de la journée du 10 août 1792 : « Si le roi s’était montré à cheval ce jour-là pour passer ses troupes en revue, la journée aurait été gagnée. » Cette remarque est-elle si injustifiée ?
— Oui, cette phrase provient du Mémorial de Sainte-Hélène. Napoléon fit cette confidence à Emmanuel de Las Cases durant l’exil. En 1792, le jeune capitaine Bonaparte était sans affectation et louait une petite chambre à Paris. Homme d’ordre, il assista avec effroi à cette funeste journée. L’Empereur déchu a porté ce jour-là un jugement sévère, mais sans doute justifié. Le roman ici a rattrapé l’histoire, et en donnant à Athanase un tel camarade de chambrée, je ne pouvais pas imaginer que le bouillant aristocrate royaliste n’ait pas une réaction aussi sanguine.
— Le plus attachant est bien évidemment le lien que vous dessinez entre ces héros de la chouannerie normande et des personnages de notre temps. Pensez-vous que le témoignage de ces « lutteurs pour Dieu » puisse influer sur la vie de gens de notre siècle et, par exemple, les mener vers Dieu ?
— La chouannerie telle qu’elle fut appartient totalement à l’Histoire. Le bocage, la paysannerie catholique, l’antique aristocratie militaire, le goût ombrageux des libertés, tout a profondément changé et souvent disparu. Cependant, ces exemples de bravoure et de fraîcheur d’esprit au service de Dieu et du roi sont encore à méditer aujourd’hui, car ils nous insufflent un idéal et font partie intégrante de la longue collection des exemples dont la jeunesse peut se nourrir, et qu’elle doit méditer afin de se forger une âme libre, robuste et alimentée par une mémoire qui donne le goût des grandes choses et de l’exigence.
ZELIE : L'auteur navigue avec aisance de l'ambiance d'une comédie de Marivaux au panache combattant du Cyrano de Rostand, entretenant un soupçon de fantastique.
LA MANCHE LIBRE : Il y a d'autant plus de raisons d'être curieux que le roman est riche de plusieurs débats, de plusieurs interrogations et même de plusieurs interprétations, du fait d'une histoire particulièrement liée à la personnalité de son auteur.
Financier parisien, Martin Sommervieu traîne son mal-être dans un métier qui évolue mal et dans une vie sentimentale au point mort. Lorsqu'il hérite du portrait d'un lointain ancêtre du temps de la Chouannerie qui porte son nom et lui ressemble de façon troublante, il va se lancer dans une quête de ses origines et du sens de son existence. Ses recherches historiques nous entraînent en Normandie durant les guerres de la Chouannerie, sous la Révolution française.
S'entrecroisent alors récit historique et parcours contemporain de notre héros, qui s'engage à la suite de rencontres déterminantes dans un parcours de conversion personnelle.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- Août 2020
- Nombre de pages
- 264
- Hauteur
- 22
- Largeur
- 15
- Épaisseur
- 1.6
- Poids
- 0.368 kg
- ISBN
- 9782740322550