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Le train d'Erlingen
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  • Le train d'Erlingen

Boualem Sansal

Le train d'Erlingen

ou La métamorphose de Dieu - Roman

20,00 €
TTC

"Je plaisante, je plaisante, mais la situation est affreusement désespérée. L'affaire était louche dès le début pourtant, l'ennemi n'est pas tombé du ciel, il sortait bien de quelque trou, verdammt, ...

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   Comme dans 2084, Boualem Sansal décrit la mainmise de l'extrémisme religieux sur les zones fragiles de nos sociétés, favorisée par la lâcheté ou l'aveuglement des dirigeants.

L'HOMME NOUVEAU, Annie Laurent, le 5 janvier 2019 :

   Le 26 septembre 2018, Jean-Marie Schmitz président du Secours de France, remettait le Prix Clara Lanzi 2018 au romancier algérien Boualem Sansal, occasion pour lui de rendre hommage aux mérites de cet écrivain "qui a pris le risque de résister chez lui, par l'écriture aux mensonges conjugués du pouvoir algérien, des propagandes islamistes et des puissances qui fabriquent chez nous l'opinion sur le passé et l'avenir de nos deux pays, et a mis son talent au service de ce combat".

   Dans son nouveau roman, construit de manière déroutante comme inspirée du style de Kafka, l'auteur revient sur un constat qui marque son oeuvre, [...] ce constat, réitéré telle une obsession qu'il veut salutaire, car il s'agit d'alerter l'Europe du danger de soumission à l'islam qui la guette, se retrouve donc dans Le train d'Erlingen sur fond des vagues migratoires actuelles que l'auteur distingue d'ailleurs avec raison, quant à leurs intentions, de celles qui, du XVIII° au XX° siècles, ont conduit des millions d'européens sur le continent américain.

   Sansal met ici en scène, sous forme de correspondances, deux histoires de femmes, l'une allemande, l'autre française, confrontées au péril islamiste  en même temps qu'à la lâcheté des élites dirigeantes, cette "maladie du siècle". Voici ce que la première Ute von Ebert, clairvoyante quant à l'issue malheureuse du drame, écrit à sa fille résidant en Angleterre, tandis qu'à Erlingen, elle attend un train qui ne viendra pas délivrer sa ville menacée par l'avancée des "Serviteurs universels", nom qu semble désigner les Frères musulmans : "j'espère de tout coeur que le monde encore indemne va réagir et d'abord commencer par réfléchir. Si on ne croit pas à la vie et à la liberté, on ne peut pas les défendre, pardi, et si on ne le fait pas, il n'y a simplement pas de raison de continuer à vivre".

   "Je plaisante, je plaisante, mais la situation est affreusement désespérée. L'affaire était louche dès le début pourtant, l'ennemi n'est pas tombé du ciel, il sortait bien de quelque trou, verdammt, un enfant l'aurait compris. Quand avons-nous cessé d'être intelligents ou simplement attentifs ?"

   Ute Von Ebert, dernière héritière d'un puissant empire industriel, habite à Erlingen, fief cossu de la haute bourgeoisie allemande. Sa fille Hannah, vingt-six ans, vit à Londres. Dans des lettres au ton très libre et souvent sarcastique, Ute lui raconte la vie dans Erlingen assiégée par un ennemi dont on ignore à peu près tout et qu'elle appelle "les Serviteurs" , car ils ont décidé de faire de la soumission à leur dieu la loi unique de l'humanité. La population attend fiévreusement un train qui doit l'évacuer. Mais le train du salut n'arrive pas.

   Et si cette histoire était le fruit d'un esprit fantasque et inquiet, qui observe les ravages de la propagation d'une foi sectaire dans les démocraties fatiguées ? 

Boualem Sansal

552
1 Produit

Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
Juin 2018
Nombre de pages
256
Hauteur
20.5
Largeur
14
Épaisseur
2.2
Poids
0.320 kg
ISBN
9782072798399