"Je m'appelle Anne-France, marie, Geneviève, Jeanne Razaveth. Je vais mourir bientôt et je n'ai pas peur. Je... "
JEAN RASPAIL sur Le Journal d'Anne-France :
"Ce livre est le plus grand bonheur de lecture que j’ai eu depuis longtemps. Des larmes ont souvent coulé, notamment ces extraordinaires passages de la fin où le fils interroge sa mère : sublime. Je n’ai plus la force de vous en faire ici un commentaire dont les mots m’ont échappé, l’intelligence admirable du récit, sa profondeur, la beauté des sentiments, les questions majeurs qui se posent. Je lis mais avec mes lèvres, témoins silencieux devant (j’ose le mot) ce chef d’oeuvre. Dieu a dû vous injecter des doses d’inspiration. Il m’a fait le coup autrefois. J’ai prêté votre livre à un ami, qui l’a prêté à un autre, et le livre ne m’est pas encore revenu, mais mon téléphone sonne souvent ; l’admiration et la sidération sont générales."
POLEMIA, septembre 2021, Johan Hardoy : lire l'article en entier
L’essentiel du beau livre de Romain Guérin ne réside pas dans ces considérations critiques ou nostalgiques, mais dans la grande sensibilité avec laquelle il dépeint l’âme de cette vieille femme. Dans la courte préface, Jean Raspail a qualifié cet ouvrage de chef-d’œuvre et de « vrai bonheur de lecture ». Ainsi, loin des visions progressistes véhiculées par les chantres de l’idéologie dominante, deux jeunes auteurs, parmi d’autres, expriment une absence d’espoir caractéristique d’une fin de cycle de notre civilisation. Il appartient à chaque lecteur d’acquiescer ou non à ce constat, tout en considérant que non seulement les faits et les expériences, mais aussi les tempéraments des uns ou des autres, orientent considérablement les réponses.
ANNE BRASSIE, LIRE SOUS LES SAPINS - Petite sélection d'une année de lectures, décembre 2018
ANNE BRASSIE - PRESENT DU 6 DECEMBRE 2018 - SELECTION PRIX PRESENT
Un très beau texte est né à l’automne 2017 dans une nouvelle maison d’édition, Altitude. Romain Guérin dans Le journal d’Anne-France imagine une vieille femme affamée rédigeant dans une soupente l’histoire de sa vie, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Elle a perdu l’homme de sa vie et le père de son fils à la dernière guerre. Son fils à la guerre d’Algérie. Elle a été contrainte de vendre son commerce aux nouveaux habitants de sa ville. Aucune aide sociale pour elle qui s’appelle Anne-France.
D’une immense poésie, d’un grand réalisme, cette métaphore est notre histoire. Un véritable écrivain est né. Jean Raspail me l’a confirmé. Je lui donnerais volontiers ce nouveau prix de Présent.
STEPHANE BLANCHONNET : Un roman vrai...
Découvrir un vrai talent d’écrivain dans la mouvance nationale est finalement chose rare. Mais rare ne veut pas dire impossible et nous tenons avec Romain Guérin, poète et romancier, une heureuse exception. Son premier roman, Le Journal d’Anne-France, mérite la plus grande attention.
Il se présente comme un récit autobiographique écrit par une vieille dame née avant la Seconde guerre mondiale et qui a traversé tous les drames et toutes les transformations de la société française depuis cette époque : la débâcle, l’occupation, l’épuration, la décolonisation, mai 68 et le féminisme, l’immigration de masse, l’effondrement des valeurs familiales, nationales, traditionnelles, et le regain qu’elles connaissent dans la nouvelle génération à laquelle l’auteur appartient.
On ne trouve dans ce premier roman aucun des défauts que l’on pouvait redouter chez un jeune romancier engagé dans le débat d’idées : pas de personnages factices venant simplement illustrer une thèse, pas de prêche ou de situation trop manichéennes. Au contraire, les personnages sont vivants, concrets, dotés d’une personnalité originale, et les situations sont enracinées dans le tragique de l’existence. L’aisance du style et la qualité de l’analyse psychologique surprennent aussi chez un si jeune auteur. ...
Les jeunes militants de la cause nationale liront avec profit ce livre, qui est un vrai roman, une véritable oeuvre d’art, et cette lecture nourrira chez eux d’autres vertus, allumera d’autres passions, éveillera d’autres curiosités, que celles qu’ils ont l’habitude de trouver chez les conférenciers, blogueurs, polémistes, youtubeurs, qu’ils fréquentent assidûment.
Je m'appelle Anne-France, Marie, Geneviève, Jeanne, Razaveth. Je vais mourir bientôt et je n'ai pas peur. Je meurs sans angoisse et dans la joie d'éviter l'humiliation ultime des maisons de retraite, véritables mouroirs pour ancêtres gênants, authentiques camps de concentration pour vieillards surnuméraires.
Mais je meurs un peu furieuse. Les comédiens rêvent de mourir sur scène d'où le mythe de la fin héroïque de Molière, leur saint patron. En revanche, jamais à ma connaissance un écrivain n'a rêvé de mourir sur son bureau, la tête gisante sur sa feuille blanche ou sur le clavier de sa machine à écrire.
Moi que ne suis pas écrivain, c'est la mort que j'ai choisie. Ecrire jusqu'à en mourir.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2017 - Nouvelle édition avril 2021
- Nombre de pages
- 172
- Hauteur
- 21
- Largeur
- 15
- Épaisseur
- 1.3
- ISBN
- 9789730327755