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Jean Raspail a reçu LE GRAND PRIX DE LITTERATURE de L'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.
PRESENT, 14 juin 2019 Francis Bergron :
Le chroniqueur de Famille chrétienne, commentant La Miséricorde, a ces mots : "Entraîner Jean Raspail dans une discussion sur Dieu et sur l’Eglise exige une âme aventurière. On devine que la traversée sera agitée, et la destination incertaine. Mais comment résister à la tentation quand on a croisé si souvent le sacré au fil de ses œuvres et qu’on a pu aussi peut-être y apercevoir le Bon Dieu ?".
La Miséricorde reste un livre tout à fait singulier dans l’œuvre de Raspail. Mais à l’heure des scandales de pédophilie, qui ont, pour partie, ruiné l’efficacité du magistère de l’Eglise, la méditation de Bernanos, dans son Journal d’un curé de campagne, reprise par Raspail, retrouve une triste actualité : "Le mauvais prêtre est un monstre. La monstruosité échappe à toute commune mesure. Qui peut savoir les desseins de Dieu sur un monstre ? A quoi sert-il ? Quelle est la signification surnaturelle d’une si étonnante disgrâce ?" Ne comptez pas sur La Miséricorde pour trouver la réponse à cette question, qui en amène bien d’autres. Mais la postface de Raspail explique aussi pourquoi il n’a pas « cédé au doute définitif », qui est la tentation de tout chrétien, face à des crimes commis par des prêtres.
ABBE LAURENT SPRIET : Retour sur un inédit de Jean Raspail
Le concile Vatican II a demandé aux évêques qu’ils soient des "pères" pour leurs prêtres. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas mais cela arrive. Trop rarement. C’est l’un des sujets d’un roman, inachevé mais très réussi, de Jean Raspail que les éditions Robert Laffont ont publié en 2015 dans la collection " Bouquins " : La Miséricorde.
L’intrigue s’appuie sur une histoire vraie : celle, terrible, du curé d’Uruffe (1956). Peut-on abandonner un prêtre en prison, même s’il a été justement puni pour meurtre commis avec sauvagerie sur une femme avec laquelle il avait péché et dont il a ouvert le ventre pour pouvoir baptiser sa fille avant de la tuer et de la défigurer à son tour ? Y a-t-il des limites à la miséricorde de Dieu et de l’Eglise ? L’Eglise abandonne-t-elle ses fils prêtres tombés dans le péché ? Existe-t-il un avenir pour ces prêtres après leur sortie de prison ? Une rédemption ? Et même une possibilité de revenir dans le ministère et d’y faire des merveilles parce qu’ils auront vécu et expérimenté jusqu’au plus profond de leur chair et de leur être ce qu’est la Miséricorde du Père ?
Pour ceux que ces questions intéressent, la lecture de ce roman inédit est conseillée. Ils ne seront pas déçus. Pour tous ceux qui ont connu l’abbé Christian-Philippe Chanut : elle est obligatoire !
J'ai changé le nom de ce village qui fut, il y a soixante ans, le théâtre de ce crime horrifiant, qui bouleversa la France entière, plongeant les fidèles et le clergé catholique dans un abîme de réflexions consternées. J'ai aussi changé le nom de l'assassin, immolateur, sacrificateur, l'appelant Jaques Charlébègue, curé de de Bief, dont j'ai pris la vie en charge à partir de son incarcération.
Car ce livre est un roman. Si je me rappelle bien sa genèse, ce n'est pas ce crime qui m'y a conduit, mais l'enfermement de ce jeune prêtre coupable, condamné à la perpétuité et à son face-à-face avec Dieu, jour après jour, mois après mois, année après année, entre les quatre murs de sa cellule...
Nul ne savait plus rien de lui, par une sorte de conspiration du silence entre l'administration pénitentiaire et le magistère catholique romain, lequel, pas plus que Dieu, n'abandonne jamais ses prêtres déchus, fussent-ils au-delà de l'indignité.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- Mai 2019
- Nombre de pages
- 176
- Hauteur
- 20.5
- Largeur
- 14
- Épaisseur
- 1.4
- Poids
- 0.225 Kg
- ISBN
- 9782849905968