Renaissance catholique N°176 mars, avril mai 2023

   La question de l’immigration est au cœur du débat politique en France et cela depuis des années. Les événements de Mayotte ainsi que les conséquences du réchauffement climatique et la poursuite du développement démographique de l’Afrique incitent à penser que le pire, dans ce domaine, est, malheureusement, devant nous. Malgré cela le jour de Pâques est-il vraiment indiqué pour que le président de la Conférence des Évêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, s’exprime sur ce sujet dans des propos dont la naïveté confond autant que le pseudo – humanitarisme désole ?

   Depuis des décennies le débat agite l’Église. Personne ne pouvant raisonnablement mettre en cause le fait que l’Église soit en crise et que cette crise corresponde en bonne part à la tenue du concile Vatican II une question vient naturellement à l’esprit : s’agit-il d’une simple concomitance ou existe-t-il un lien de causalité entre ces deux faits ? En d’autres termes les années qui ont suivi le concile Vatican II et qui furent celles d’une débâcle sans précédent dans l’histoire de l’Église étaient-elles déjà plus ou moins en germe dans les textes du concile, son déroulement et ce qu’il faut bien appeler sa dynamique ? Côme de Prévigny nous livre ici de précieux éléments de réflexion qu’il complète par une analyse circonstanciée du synode de l’Église d’Allemagne qui vient de s’achever.

   Le christianisme, nous le savons, est la religion de l’incarnation. Notre christianisme s’enracine donc dans une histoire bien particulière qui est celle de notre pays : la France. A l’occasion d’une rencontre avec quelques amis, Bruno Gollnisch a livré à ses auditeurs, sous le titre : Ce que je dois à la France un émouvant témoignage que nous sommes heureux de vous faire partager.