Emmanuel de Waresquiel
Il nous fallait des mythes - La Révolution et ses imaginaires de 1789 à nos jours
Au sommaire :
- Introduction : la Révolution, la république et le sacré
- "Je le jure !" Dans un jeu de paume
- Ils ont pris la Bastille ! Aux origines du peuple souverain
- Trois couleurs à l'envers et à l'endroit. Deux siècles de tribulations patriotiques
- 14 juillet 1790 une fédération fraternelle
- Métamorphoses de la guillotine. Les lumières, le roi, le peuple et l'échafaud
- "L'antichambre de la mort". Marie-Antoinette, la Conciergerie et le Tribunal révolutionnaire
- Conclusion : Valmy et Waterloo. De la victoire sans bataille à la défaire glorieuse.
- Notes - Tables - Index des noms de personnes
16 pages d'illustrations et photos, en couleurs et noir et blanc, hors-texte.
« En écrivant le récit de son histoire, la Révolution n’a pas seulement donné du rêve aux Français, elle a cherché les fondements de sa légitimité dans la geste de ses origines. Elle a placé si haut ses idéaux qu’elle a senti le besoin de montrer toujours la “terre promise” à l’horizon de ses conquêtes. Par leur vertige même, la souveraineté du peuple, la proclamation de la république, la décapitation du roi ont été autant de raisons à l’exaltation des pouvoirs tout neufs d’un régime qui enterre mille ans de monarchie. Il fallait les rendre visibles. Il fallait des mythes. »
Emmanuel de Waresquiel se penche sur les mémoires et les héritages de la Révolution française. Il en explique les raisons, les continuités, les déformations jusqu’à nos jours, à travers deux siècles de notre histoire. Il a choisi quelques moments « fondateurs » de 1789 et de la Terreur. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu’il avait été prêté sous l’emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s’est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a un peu oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d’en mesurer toute l’horreur. Que nous dit la Révolution d’elle et de nous-mêmes, dans l’épaisseur de ses mémoires ?
Les événements, les lieux, les symboles qu’elle a retenus à la construction d’un monde nouveau, leur célébration – ou leur diabolisation – par les régimes qui ont suivi n’ont souvent pas grand-chose à voir avec la perception que les révolutionnaires en avaient sur le moment.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2024
- Nombre de pages
- 448
- Hauteur
- 21.5
- Largeur
- 14.5
- Épaisseur
- 2.6
- Poids
- 0.469 kg
- ISBN
- 9791021062399