Jacques Villemain - Histoire politique des colonnes infernales - Avant et après le 9 Thermidor
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Jacques Villemain

Histoire politique des colonnes infernales - Avant et après le 9 Thermidor

Volume 1

35,00 €
TTC

L'histoire militaire de l'expédition des "colonnes infernales " a été faite à de nombreuses reprises, égrenant la liste des massacres et des atrocités commises par les troupes de Turreau. Jacques Villemain reprend l'enquête pour faire l'histoire politique des colonnes infernales. Un angle jamais abordé de façon si complète.

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RADIO COURTOISIE, Le Libre Journal des Amitiés françaises, novembre 2024.

LE SALON BEIGE, février 2024 : 

    - Vous venez de publier une “Histoire politique des colonnes infernales”. Pourquoi parler de politique là où il semble n’exister que les exactions de soudards ?

   - L’expédition des colonnes infernales c’est, sur le papier, une armée d’un peu plus de 100.000 hommes. En fait Turreau, général en chef de l’armée de l’Ouest, n’a que 40.000 hommes réellement armés et équipés, mais cela fait tout de même l’équivalent de 40 régiments d’infanterie. La nomination de Turreau comme général de cette armée est signée de Robespierre, Carnot, Billaud-Varenne et Collot d’Herbois. Aucun pouvoir politique, et surtout pas le gouvernement révolutionnaire dont le pouvoir repose plus que d’autres sur l’appareil répressif et donc sur l’armée, ne confie une telle masse humaine à un général sans lui donner d’instructions. On sait que ces instructions ont existé…mais on ne les retrouve pas : le dossier du procès Turreau (1795) avait déjà été détruit en 1797et cela prouve seulement qu’on avait de bonnes raisons de les faire disparaître : Turreau n’en sera pas moins acquitté de ses crimes pour avoir obéi à ces instructions qui ont disparu. Cependant le Comité de salut public fait surveiller ses généraux par des « Représentants en Mission », commissaires politiques avant la lettre, qui sont des membres de la Convention sélectionnés par le Comité et mandatés par la Convention elle-même, pour vérifier qu’ils remplissent bien la mission pour laquelle on les a nommés. Le général Turreau est ainsi flanqué de Carrier, Hentz,, Garrau, Francastel et …..Louis Turreau qui est son propre cousin. Ces Représentants produisent une foule de correspondances et de rapports au Comité de salut public et à la Convention qui n’ignorent ainsi rien de ce qui se passent, et qui n’empêchent rien parce que ce qu’on fait, c’est ce qu’ils ont ordonné...

L'HOMME NOUVEAU, entretien avec l'auteur, 24 février 2024 : Le génocide vendéen : la preuve par les colonnes infernales 

   Haut fonctionnaire aux Affaires étrangères, juriste spécialiste de droit pénal international, Jacques Villemain poursuit ses recherches avec un nouvel ouvrage en deux volumes, Histoire politique des colonnes infernales. Avant et après le 9 Thermidor, et Papiers et Rapports. Il y poursuit sa démonstration du caractère génocidaire de ce qui s’est passé dans cette région en 1794. 

- Deux nouveaux livres sur la question des colonnes infernales : quoi de neuf ?

- Mon premier ouvrage était centré sur la nature criminelle des massacres de masse commis par les armées de la Convention en Vendée : 170 000 personnes soit 21 à 23 % de la population de la région (proportion qui représenterait environ 13 millions de personnes si on l’appliquait à la France d’aujourd’hui !), pour conclure, selon les normes du droit pénal international tel que mis en oeuvre par les tribunaux de l’Onu, que les trois catégories de crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide avaient été commis, dans une spirale de violence croissante, en Vendée entre 1793 et 1796.

- Le second se concentrait sur la question du génocide, notamment pour en rechercher les causes : comment une révolution faite au nom des droits de l’homme a-t-elle pu aboutir à de tels crimes ? Ma conclusion était qu’il fallait aller chercher l’explication notamment dans une certaine philosophie du XVIIIe siècle et la tendance protototalitaire du gouvernement de Terreur de 1793-1794. Ce troisième ouvrage, concentré sur les « colonnes infernales » (janvier-mai 1794), a surtout pour objet de comprendre le « comment » de cette expédition. J’entends démontrer que les « colonnes infernales » furent un projet parfaitement pensé, organisé et contrôlé depuis Paris dans le cadre d’une chaîne de commandement sans faille qui va du Comité de salut public (et d’abord de Robespierre et plus encore Carnot) jusqu’au dernier soldat sur le terrain, ce qui est actuellement nié par les historiens zélateurs de Robespierre....

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Au sommaire 

  • Avant-propos : une histoire politique qui reste largement à faire
  • Introduction Une guerre religieuse
  • Les colonnes infernales comme résultantes de l'aporie politico-militaire de la guerre de Vendée
  • Les colonnes infernales comme aboutissement logique des choix politiques du gouvernement révolutionnaire parisien
  • Comment a été défini l'ennemi à détruire par les "colonnes infernales" ?
  • Sur le rôle des Représentants en Mission
  • Hentz, Garrau et Francastel
  • Le contexte immédiat de la mission Turreau
  • Turreau trace les grandes lignes de son plan
  • Comment a fonctionné la "symbiose" durant l'expédition des cloches infernales
  • Le caractère essentiellement politique de 'opération des colonnes infernales : quelle responsabilité du politique et du militaire en 1793-1794
  • Un "détail" significatif : le projet de" déportation/colonisation" de la Vendée et sa signification politique
  • Les "rapports" sur les colonnes infernales (après le 9 thermidor) ou comment on (ré)écrit l'histoire
  • Les "rapports" et la construction du discours robespierriste-thermidorien sur la guerre de Vendée
  • Conclusion - Bibliographie - Index onomastique

   Pourquoi les " colonnes infernales " ? Pourquoi les guerres de Vendée ? Qui donnait les ordres ? Les crimes et les massacres ne sont pas le projet fou d'un général sadique, répond Jacques Villemain, mais bien l'aboutissement d'un projet politique. Il fallait rayer de la carte une région entière. L'histoire militaire de l'expédition des " colonnes infernales " a été faite à de nombreuses reprises, égrenant la liste des massacres et des atrocités commises par les troupes de Turreau : environ 40 000 morts, essentiellement des femmes, des enfants et des vieillards, y compris républicains, de la fin janvier à la mi-mai 1794.

   Jacques Villemain reprend l'enquête pour faire l'histoire politique des colonnes infernales. Leur expédition ne fut pas le projet fou d'un général sadique et barbare qui aurait agi " dans le dos " du Comité de salut public parisien et de ses figures marquantes s'agissant de la politique menée en Vendée, Robespierre, Carnot et Barère. Elle fut au contraire l'aboutissement d'un projet politique d'éradication de cette région dont la population refusait obstinément la levée en masse, la constitution civile du clergé et le renoncement à son mode de vie traditionnel.

   Ce soulèvement populaire dénonce à lui seul l'imposture d'un gouvernement parisien qui ne règne que par la Terreur, au nom de promesses de liberté et d'égalité que son action quotidienne dément. Jacques Villemain montre la longue maturation puis la mise en oeuvre méthodique, à tous les échelons du gouvernement révolutionnaire, de ce projet politique. De la Convention et du Comité de salut public à Paris jusqu'aux militaires sur le terrain en passant par l'échelon politico-militaire que sont les " représentants en mission ", c'est tout le personnel politique et militaire révolutionnaire qui a voulu cette expédition restée tristement célèbre.

Le Cerf
1 Produit

Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
Décembre 2023
Nombre de pages
528
Hauteur
24.5
Largeur
15.5
Épaisseur
4
Poids
0.810 kg
ISBN
9782204154734
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