"J'ai juré à mon Roi, à Vous mon Prince, le dévouement le plus absolu ; me sentiments sont inébranlables. Si je succombe, j'aurai la satisfaction de dire : "Je péris pour mon Roi et j'aurai rempli ma tâche".
Nouvelle édition revue et augmentée.
Au-delà de la légende, Anne Bernet s'attache à faire revivre l'une des personnalités les plus célèbres et pourtant les moins connues de la contre-Révolution. C'est une figure singulièrement libre et moderne qui apparaît ici.
L'HOMME NOUVEAU, Marguerite Aubry, juin 2024 :
[...] Vous écrivez que Charette « demeure un exemple de courage, de fidélité et d’honneur », mais qu’il ne fut jamais exemplaire. En quoi ne fut-il pas un saint, mais bien un héros ?
La plupart des généraux vendéens donnent l’impression que l’on pourrait les canoniser sans autre forme de procès et c’est partiellement vrai, car il faut quand même en rabattre d’une légende dorée trop édifiante pour être tout à fait crédible. Amis ou ennemis, nombreux sont ceux à avoir côtoyé Charette qui ont laissé de lui des portraits plus ou moins aimables, plus ou moins justes, plus ou moins orientés, et ce depuis son adolescence. À condition de passer ces souvenirs au crible de la critique historique et des intérêts des uns et des autres, il est déjà possible d’avoir une idée de son caractère. À cela s’ajoutent ses actes, ses réactions, qui en disent encore plus long sur lui. Charette n’est pas irréprochable, entre autres sur le plan des moeurs, même si l’on a beaucoup exagéré les prétendus excès de sa vie amoureuse. Il a un caractère explosif qui le conduit à des fautes lourdes, des défauts dont les autres doivent s’accommoder. Il n’est donc pas exemplaire mais, en parallèle, il a des vertus de courage, de foi, de fidélité, de dévouement, de loyauté, de générosité qui le rendent admirable, en quoi il est un exemple, avec ses limites et ses faiblesses humaines.
VALEURS ACTUELLES, sélection, octobre 2023
LA NEF, Bruno Massy, octobre 2023 :
De tous les chefs vendéens qui prirent les armes contre la Convention en mars 1793, Charette (1763-1796) fut celui qui combattit le plus longtemps et tomba le dernier.
Les éditions Perrin rééditent la biographie, publiée en 2005, qu’Anne Bernet a consacrée au général vendéen. Ce travail est remarquable, tant par ses qualités littéraires que par son exhaustivité, par son objectivité, la finesse de ses analyses psychologiques. L’auteur sait rendre vivante tout une galerie de portraits hors normes, tant chez les royalistes que chez les républicains. Il sait aussi mettre en valeur les (nombreuses) qualités de son héros, sans rien cacher de ses défauts (également nombreux).
Cette excellente biographie, qui nous fait vivre, au travers du destin de Charette, le drame de la révolte vendéenne, nous fait également comprendre les causes de son échec : vision locale et étroite du conflit par les paysans vendéens, rivalité des chefs pour des raisons d’ego et de fierté mal placée, soutien trop tardif de l’Angleterre, manque d’implication et intrigues des princes de la maison de Bourbon. Avertissons toutefois que la lecture du chapitre décrivant les ravages et exactions des colonnes infernales de Turreau, dont la cruauté et le sadisme dépassent toute imagination, ne peut être conseillée à un public trop jeune ou trop sensible.
Mars 1793 : poussé à bout par la persécution religieuse, les bouleversements politiques et la décision parisienne d'enrôler trois cent mille jeunes gens pour la guerre révolutionnaire, l'Ouest de la France se soulève. Les insurgés du pays de Retz et du Marais breton portent à leur tête un ancien officier de marine, François-Athanase Charette de la Contrie. Seul parmi tous les généraux vendéens et chouans, Charette osera employer les mêmes méthodes que l'adversaire, et répondre à la violence par la violence. Cela ternira son image...
Mais séduisant, héroïque, doué d'un sens aigu de la stratégie, fidèle envers et contre tout, jusqu'à la mort, à la cause qu'il a choisi de défendre, Charette finit par incarner l'âme même de la Vendée qu'il défend jusqu'à son dernier souffle. Fait prisonnier au terme d'une traque impitoyable, il est fusillé à Nantes le 29 mars 1796, à l'âge de trente-trois ans, et la révolte s'achève avec lui.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2023
- Nombre de pages
- 560
- Hauteur
- 24
- Largeur
- 15.5
- Épaisseur
- 3.8
- Poids
- 0.724 kg
- ISBN
- 9782262105051
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