Dessins de Munch.
L'attentat du Petit Clamart contre De Gaulle est le dernier acte d'un scénario digne des meilleurs thrillers politiques, une histoire qu'on s'empressa d'oublier pour ne pas compromettre trop de gens.
BREIZH INFO, Kristol Sehec, juillet 2023 :
Au début des années 1960, suite à l’abandon de l’Algérie, De Gaulle a échappé à de nombreux attentats, dont le plus connu reste celui du Petit-Clamart organisé par Jean Bastien-Thiry.
Une nouvelle bande dessinée par son titre annonce le ton : “Tuez De Gaulle” ! Juin 1961. De Gaulle accueille Kennedy à Versailles. Après la rencontre officielle des deux chefs d’état, le Général prévient son homologue américain que certains veulent attenter à sa vie. Kennedy lui rétorque qu’il en est de même pour lui… En effet, son « Je vous ai compris » a été entendu par les uns comme une promesse de garder l’Algérie française, mais par d’autres comme l’annonce de son indépendance. Durant les deux dernières années de la guerre d’Algérie, la politique de De Gaulle est de plus en plus contestée par une partie de l’armée et de l’opinion publique. Après l’échec du putsch des généraux du 21 avril 1961, un groupe d’irréductibles, convaincus que De Gaulle a trahi, pensent que seule sa mort permettra de sauver la France. Le 8 septembre 1961 (attentat de Pont-sur-Seine), ils tentent de faire exploser la voiture présidentielle lors d’un trajet entre l’Élysée et Colombey-les-Deux-Eglises, mais la bombe explose trop tôt. Le 22 août 1962 (attentat du Petit-Clamart), le Général De Gaulle échappe de peu à la mort. Condamné par une juridiction d’exception, le chef du commando, Jean Bastien-Thiry, est fusillé.
Le scénario de Simon Treins – Jean-Pierre Pécau, mené tambour battant, décrit ces attentats en détaillant leur préparation. On découvre ainsi les motivations de ces anciens de la légion, de la guerre d’Algérie, de l’OAS… Pour retracer le contexte, le scénariste rappelle les moments clefs de la guerre d’Algérie, comme le discours “Je vous ai compris” du 4 juin 1958 ou le putsch des généraux d’avril 1961. On relève son absence de parti pris. S’il ne défend pas la cause des conjurés, Jean-Pierre Pécau critique également De Gaulle : « C’est un grand homme d’Etat, bien entendu, mais, derrière, existe un De Gaulle noir machiavélique qu’on passe joyeusement sous le tapis en ce moment, parce qu’on a besoin d’icônes » (Casemate n°169, juin 2023).
Le dessinateur Munch, d’origine serbe, pour reconstituer les années 1960, apporte un soin particulier aux costumes et véhicules de l’époque. Le dynamisme de ses scènes d’action fait revivre ces célèbres attentats. Son trait réaliste devient légèrement expressif lorsqu’il s’agit de dessiner les principaux protagonistes, Alain de La Tocnaye et Jean Bastien-Thiry. Kristol Séhec
1961, attentat de Pont-sur-Seine, 1962, attentat du Petit-Clamart... Les Français se souviennent de cette date et des anecdotes qui l'accompagnent : la légendaire tenue de route de la DS présidentielle, le sang-froid du général... Mais sommes-nous au fait de l'essentiel ? Qui étaient les conspirateurs ? Quia armé leur bras ? Avaient-ils des complices jusque dans les hautes sphères de l'Etat ? On a retenu le nom de leur chef, Jean Bastien-Thiry, condamné par une juridiction d'exception, il fut le dernier fusillé en France.
L'attentat est l'acte décisif d'un scénario digne des meilleurs thrillers politiques, une version française des Trois jours du Condor. C'est une histoire qu'on s'empressa d'oublier pour ne pas compromettre trop de personnalités, une histoire vraie que personne ne connaît totalement encore aujourd'hui. Un récit en deux volumes !
Fiche technique
- Reliure
- Album relié
- Parution
- 2022
- Nombre de pages
- 56
- Hauteur
- 32
- Largeur
- 24
- Épaisseur
- 1
- Poids
- 0.620 kg
- ISBN
- 9782413039068