PRESENT du 5 avril 2014 -Marie Piloquet.
Alors que la récente biographie de Philippe Dufay, Bernanos, séparait très, et sans doute trop nettement l’homme de son œuvre, l’ouvrage d’Eric Benoit, "Bernanos, littérature et théologie", nous y plonge bel et bien. Et c’est justifié. Bernanos lui a fait porter ses certitudes et y a gravé l’empreinte de sa propre espérance. Ces "âmes", dessinées dans ses pages, tournent toutes vers le Ciel leur regard, éclairé ou même aveugle....
L'essai d'Eric Benoit offre au lecteur une subtile et rigoureuse exploration de Bernanos, exemple parfait de magnifique osmose entre une conscience théologique et le geste littéraire où elle se déploie.
Bernanos !
On ne peut songer à meilleur exemple pour tenter de saisir les liens possibles entre littérature et théologie.
Son œuvre romanesque est sous-tendue par la théologie du christianisme, singulièrement par le dogme de la communion des saints où toute l'humanité est constituée en un grand Corps mystique où se joue l'histoire du Salut, et où la souffrance des uns peut contribuer à la rédemption des autres.
La structure même de la narration romanesque est en correspondance avec ces schèmes théologiques. On prêtera notamment attention au traitement particulier de la chronologie où certains instants narratifs sont à l'intersection du temps et de l'éternité. Mais il n'y a pas que les œuvres strictement littéraires : l'auteur, de surcroît, dégage ce soubassement théologique aussi bien dans des textes plus personnels, écrits par Bemanos au début de son exil pendant la Seconde Guerre mondiale, que dans ses positions littéraires et politiques à l'égard de certains de ses contemporains comme François Mauriac.
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Fiche technique
- Collection
- Littérature
- Parution
- 2013
- Nombre de pages ou Durée
- 260
- Hauteur
- 21.5
- Largeur
- 13.5
- ISBN
- 9782204097871
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