- Rupture de stock
Préface de Jérôme Besnard
Ce texte publié dès 1902 dans la revue Minerva dirigée par René-Marc Ferry, marquera notamment Edouard Berth, syndicaliste révolutionnaire et disciple de Georges Sorel qui fondera en 1911 avec de jeunes Maurassiens, dont Henri Lagrange, le cercle Proudhon.
En 1905, date de la première publication de l'Avenir de l'Intelligence en volume, Maurras, a trente sept ans. Il fréquente alors les milieux intellectuels parisiens depuis déjà vingt ans, tant comme journaliste que comme membre de l'Ecole romane et du Félibrige mistralien.
L'Avenir de l'Intelligence est un des textes de Maurras auquel il est le plus aisé de se rallier.
Non qu'il s'agisse d'une œuvre consensuelle, mais parce que le lecteur se trouve en présence d'une analyse implacable de l'évolution du statut de l'Intelligence au contact de la modernité, de sa progressive soumission à l'Or.
Cette démonstration magistrale permet à Maurras de présenter sa critique de la démocratie, qui ne peut pour lui que tendre vers une oligarchie et une défense des intérêts particuliers contre l'intérêt général, oligarchie asservissant au passage l'intelligence qui a perdu l'indépendance qu'elle avait connue à l'âge classique.
La renaissance de l'esprit que Maurras appelle de ses vœux n'est qu'un des pans du redressement national qu'il entend favoriser et qui passe, sur le plan politique, par la restauration de la monarchie.
En effet le concept de civilisation est chez lui global. Il a des implications aussi bien politiques que sociales et spirituelles, implications bien plus profondes que celle de la notion de "culture" allemande. Le meilleur rempart de l'intelligence, le garant le plus efficace de sa liberté reste ainsi pour Maurras celui des institutions, et c'est en cela qu'il pose la primauté du politique.
Fiche technique
- Collection
- Mobiles Politiques
- Parution
- 2002
- Nombre de pages ou Durée
- 120
- Hauteur
- 22.5
- Largeur
- 15.5
- ISBN
- 9782825114674