Du Bien commun - De la justice sociale, Le principe de totalité, Court précis de la loi naturelle

Reconstruire N°2

Comme l'avait souhaité l'auteur avant de mourir, ces trois livres sont publiés en un seul volume sous le titre Du Bien commun, trouvant ainsi une unité dans la notion centrale qui les réunit.

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L'HOMME NOUVEAU, Yves Chiron, juin 2023 : 

   À l’approche du dixième anniversaire de la mort de Jean Madiran, le 31 juillet 2013, il n’est pas inutile de rappeler quelques aspects de son oeuvre, considérable, et de sa personnalité, parfois méconnue. Il fut journaliste, dès sa vingtième année ; essayiste, parfois pamphlétaire ; philosophe et théologien, même s’il repoussait ces qualificatifs, leur préférant celui de « chroniqueur », mais un chroniqueur qui savait prendre de la distance avec l’actualité politique et religieuse qu’il analysait et commentait. Et c’est dans ce commentaire qu’il rejoignait la philosophie chrétienne et la doctrine catholique dont il fut le défenseur ardent et jamais découragé. Né sous le pontificat de Benoît XV, mort aux premiers mois du pontificat du pape François, il aura connu huit papes. Sous quatre pontificats, à partir de 1972, il aura porté la même réclamation : « Rendez-nous l’Écriture sainte, le catéchisme romain et la messe traditionnelle. » Dans quelle mesure sa réclamation, qui rejoignait celles d’autres personnalités, mouvements et communautés, a-t-elle été entendue ? C’est aux historiens désormais de l’établir, avec la considération que ce qu’un pape défait un autre peut le refaire et inversement. On doit relever, néanmoins, que si Jean Madiran a réclamé, beaucoup protesté contre des paroles épiscopales voire pontificales, sa « réclamation » n’a jamais été, à l’inverse d’autres, une « accusation ». Toujours il a cherché à être entendu, à s’expliquer, à dialoguer.

   En tête de L’Hérésie du XXe siècle, qu’il a publiée en 1968 et qu’il considérait comme son livre le plus important (réédité en 2018 par Via Romana), il a rappelé qu’à trois reprises, en 1966, 1967 et 1968, il « a demandé à être personnellement entendu par l’Assemblée plénière de la Conférence épiscopale française ». L’Assemblée plénière, qui a reçu pour les écouter d’autres laïcs, et des non-catholiques, n’a jamais donné suite à cette demande réitérée. Mais à différents moments de sa longue vie d’écrivain catholique, il n’aura pas été totalement ignoré des autorités ecclésiastiques. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, Mgr Guerry, qui était archevêque de Cambrai et secrétaire de l’Assemblée des Cardinaux et Archevêques (ACA), a entretenu une abondante correspondance avec lui et l’a reçu à six reprises en audience. Dans les dernières années de sa vie, Jean Madiran a aussi dialogué avec le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, par lettres, avant de le rencontrer longuement chez Émile Poulat pour une discussion sur le fond dont tous deux furent satisfaits. Et comment ne pas évoquer encore la brève et bienveillante rencontre que Jean Madiran a pu avoir place Saint-Pierre avec Benoît XVI, en 2007 ? 

L'AFS - N°289 - octobre 2023 :

   "Nous ne saurions trop insister sur la nécessité de diffuser, faire connaître ce petit livre, notamment à tous nos jeunes gens qui n’hésitent pas à péleriner pour le règne social de Notre Seigneur : ces pages sont une explication, une justification de leur engagement... et un appui pour leur persévérance dans le combat pour une société vivant selon le droit naturel et chrétien. La foi est un don de Dieu, mais la raison en est un soutien, trop souvent négligé aujourd’hui. Madiran qualifie de « malfaiteurs publics » les "docteurs" qui ne reconnaissent pas la loi naturelle, se référant à saint Thomas d’Aquin (pessimum omnium animalium).

    Bien sûr nous ne prétendons pas au titre de docteur, mais il précise :  La barbarie se définit par l’absence de loi ; la barbarie intellectuelle
et morale se définit par l'ignorance ou la méconnaissance de la loi
naturelle. Certes, ce n’est pas un livre de détente ; mais la période des vacances est terminée : voilà un bel outil de travail pour un cercle d’études ! Justice sociale, principe de totalité et loi naturelle : ces trois thèmes sont constitutifs de la doctrine de l’Église en matière politique et sociale. Le bien commun en est le fil directeur.

    Les éditions de l’Homme Nouveau viennent, 10 ans après le décès de Jean Madiran, et selon le souhait qu’il avait exprimé, d’éditer sous ce titre les trois opuscules initialement publiés en 1961, 1963 et 1995. C’est sur les impératifs naturels et surnaturels qui conditionnent
l’ordre politique que Madiran bâtit toute sa démonstration, appuyé sur Aristote et saint Thomas d’Aquin. Leur non-respect explique les dévastations que connaît notre monde contemporain. Aucun ordre social n’est possible tant que le monde ne se met pas en conformité avec ce que lui assigne le Créateur : point de paix sociale sans harmonisation avec la vérité révélée."

Au sommaire :

De la justice sociale (dresse l’histoire et explore la signification de ce concept dans la doctrine sociale catholique.)

  • La doctrine traditionnelle de la justice
  • La difficulté
  • Principe d'une solution
  • Originalité de la justice distributive
  • Nature du bien commun
  • La justice est une vertu et non une idéologie
  • Justice et prudence
  • Complément sur le bien commun
  • Participation au bien commun et non aux bénéfices de l'entreprise
  • Au niveau de l'économie nationale
  • Le principe de subsidiarité
  • Dimension de la justice sociale

Le principe de Totalité( étudie cette notion de philosophie sociale directement liée à la question du bien commun et en montre la portée. )

  • Enoncé du principe
  • Application erronée du principe
  • Quatre distinctions
  • En quoi consiste e bien commun
  • La cité est pour l'homme
  • Le despotisme totalitaire

Le Court précis de la loi naturelle (selon la doctrine catholique rappelle, derrière les papes, l’importance du respect de l’ordre naturel.)

  • Sa place
  • Définition de la loi
  • Les quatre lois
  • Les trois voies de a connaissance
  • Le contenu de la loi naturelle
  • Peut-on sans la grâce observer la loi naturelle ?
  • Répondre à deux objections.

L'auteur : Jean Madiran
Né le 14 juin 1920 à Libourne, décédé à Paris le 31 juillet 2013, Jean Arfel, alias Madiran, Lagor ou Castetis, devient disciple de Charles Maurras qu'il rencontre pour la première fois en 1942.
Jean Madiran : l'itinéraire s'achève
Jean Madiran est mort le 31 juillet. Le fondateur du quotidien Présent était une figure de la presse politique française. Né en 1920, Jean Arfel écrit sous son nom ses tout premiers articles dans la Revue universelle, proche de l'Action française quelques mois avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Remarqué par Charles Maurras, qui le considère très vite comme l'un de ses jeunes dauphins, ce fervent partisan de la Révolution nationale, voulue par le Maréchal Pétain, fonde après la guerre L'indépendance française, qui, entre 1946 et 1950, accueille d'anciens journalistes de l'Action française comme Pierre Varillon. Très vite, à travers un itinéraire spirituel exigeant, il devient l'un des censeurs de la politisation à gauche de l'Eglise de France, contre laquelle il écrit deux livres retentissants, Ils ne savent pas ce qu'ils font et Ils ne savent pas ce qu'ils disent (1955), qui consacreront son talent d'essayiste. En 1956, il fonde la revue Itinéraires, qui, jusqu'en 1996, sera le symbole de la résistance spirituelle des catholique au processus d'autodestruction de l'Eglise, défendant avant que quiconque y ait seulement songé, la pérennité de la liturgie traditionnelle. Dans des Editoriaux, à la rhétorique ciselée, il perpétue quelque chose de la voix grave et obsédante de Charles Péguy. Une collection Itinéraires groupe autour de la revue des contributeurs de talent, de Henri Massis aux frères Charlier et à Louis Salleron. En 1968, Jean Madiran publie L'hérésie du XXème siècle. La revue tend à devenir l'expression d'une véritable école de pensée traditionaliste catholique. C'est dans cette perspective qu'en 1982, avec Romain Marie, François Brigneau et Pierre Durand, il fonde le quotidien Présent, dont il sera le directeur de la rédaction, le directeur de la publication et jusqu'aujourd'hui le directeur émérite et chroniqueur brillant.
Proche de Mgr Lefebvre, il avait refusé d'opter en 1988 en faveur des sacres illégaux de quatre évêques, préférant la position légitimiste de son vieil ami Dom Gérard Calvet, prieur puis abbé du monastère bénédictin du Barroux. Proche du Front national et de Jean-Marie Le Pen, il n'avait pas voulu vouer aux gémonies Bruno Mégret, lors de la scission de 1998, considérant qu'un journaliste n'avait pas à prendre parti dans une affaire d'hommes. Rappelant plusieurs fois par semaine, dans Présent, les fondamentaux du combat national et catholique, il publie de nombreux livres parmi lesquels, en 2002, Une civilisation blessée au cœur, qui passe pour son testament politique et La révolution copernicienne dans l'Eglise qui est son testament spirituel.
Publié le jeudi 1 août 2013 par Minute.

4ème de couverture

   A la demande de l'auteur, voici trois livres réunis en un seul qui ont tous trait au bien commun et à la loi naturelle dans la perspective de la doctrine sociale de l'Eglise :

  • De la justice sociale dresse l'histoire et explore la signification de ce concept dans la doctrine sociale catholique.
  • Le principe de totalité étudie cette notion de philosophie sociale directement liée à la question du bien commun et en montre la portée.
  • Enfin le Court précis de la loi naturelle selon la doctrine catholique rappelle, derrière les papes, l'importance du respect de l'ordre naturel.

Video

Terres de Mission, mission de TV LIBERTE juin 2023

Fiche technique

Catégories Livres Religion Philosophie, Théologie, Sciences humaines
ÉditeurL'Homme Nouveau
CollectionReconstruire N°2
ReliureBroché
Parution2023
Nombre de pages164
Hauteur22
Largeur13.5
Épaisseur1.4
ISBN9791097507411

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