Préface de Chantal Delsol, de l'Institut.
Une passionnante histoire de la pensée française de 1945 à nos jours, narrée par un des grands maîtres contemporains de la philosophie, qui rendit à la tradition métaphysique d'Aristote à Leibniz sa continuité et sa validité.
ANNE BRASSIE -PERLES DE CULTURE, émission de TV Liberté, 16 juin 2021 :
Echecs et réussites : mon expérience de la Vérité. Anne Brassié reçoit Pierre Magnard pour son ouvrage “Penser c’est rendre grâce”. Ce grand philosophe explique la déconstruction de la philosophie dans l’université française.
PRESENT, Pierre Servant, octobre 2020 :
Pierre Magnard, élève et maître. C’est une voix qui sait capter son auditoire. Ecouter Pierre Magnard, grâce à ses interventions radiophoniques ou aux rares enregistrements de ses cours que se transmettent clandestinement quelques disciples fervents, est toujours un saisissement. L’homme est pourtant discret, et se dévoile peu, préférant laisser le devant de la scène aux hautes figures de son panthéon philosophique. Le long entretien qu’avait publié en 2013 l’excellente maison Les Petits Platons avait permis de mieux connaître ce professeur discret. On ne peut penser à Magnard sans le re- lier à deux de ses aînés : Pierre Hadot et Lucien Jerphagnon. Tous trois incarnent une hauteur professorale qui semble désormais définitivement inaccessible aux élèves d’aujourd’hui et de demain. Le grand nivellement a fait son ouvrage. La table est bien rase.
[...] Une vie de philosophe fait-elle un homme sage ? Ceux qui ont eu la chance – et l’honneur – de bénéficier des enseignements du professeur Magnard en savent quelque chose. Et j’en ai reçu d’incontestables témoignages. Quant aux lecteurs, qu’ils se fassent leur opinion en lisant l’essai autobiographique que vient de faire paraître Pierre Magnard : Penser c’est rendre grâce.
Au gré d’une vie de lecture et de confrontation patiente avec les grands textes, il nous laisse quelques axiomes pour temps de lutte. « La nécessité n’exerce d’emprise que sur ceux qui se laissent aller. » En pleine société liquide, où la mollesse et l’informe do- minent, Magnard nous invite à une salutaire dureté : « Que l’homme se ressaisisse, qu’il adhère en force à la réalité, qu’il permette à celle-ci de retrouver sa vigueur, qu’il donne aux choses de reconquérir leur âpreté, il aura par communion, par échange, par retour, une vigueur à la mesure de celle du monde, une force à la mesure de la force des choses, et il pourra s’y mesurer. "
Au sommaire :
- Préface
- Ouverture : L'appel du chemin
- Le mal du pays en son propre pays
- Retrouver le Réel
- Crise du sens et montée de la sophistique
- une transmission créatrice
- Pia Philosophia
- L'unique nécessaire
- La légèreté de l'être par la fore de l'Un
- Fonder, bâtir, habiter
- Une écriture en archipel
- La relève du matin
- Naître une seconde fois
- Translatio studiorum
- Epilogue.
C'est à emprunter un chemin d'écolier que nous invite ce livre. Un chemin qui part d'une rencontre, celle de la pensée de Heidegger, dans la khâgne de Jean Beaufret en 1946, où se joue l'intime d'une vocation philosophique. Un chemin jalonné d'anecdotes savoureuses, où l'on croise toutes les grandes figures de la pensée française de la seconde moitié du XXe siècle, de Gandillac à Boutang, de Foucault à Michel Henry, dialoguant avec Platon, Montaigne ou Bergson. Un chemin où l'âme d'un vieux maître d'école se recueille pour mieux se livrer, et "conjuguer une fois encore la poussière et l'étoile ".
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- Août 2020
- Nombre de pages
- 220
- Hauteur
- 19
- Largeur
- 13
- Épaisseur
- 1.5
- Poids
- 0.235 kg
- ISBN
- 9791092801590