Paradoxes

"Rien n'est plus important pour l'homme que les paradoxes" écrivait Chcstenon.

Pour qui sait voir, tout est paradoxes : l'art, la nature, la religion, l'histoire...

Le colibri est le plus coloré des oiseauxet pourtant sa plume n'a pas de pigment : elle est irisée du fait de sa structure.

L'image de la Vierge de Guadalupe n'est pas une peinture puisqu'il n'y a pas de de pigment : elle imprègne pourtant depuis cinq siècles les fibres d'une tilma d'agave, textile plus fragile qu'une vie humaine.

L'imga de Christ sur le Saint Suaire st tout aussi merveilleuse puisqu'on nepeut l'expliquer. Elle est là comme la preuve de l'exstence du Christ.

Le paradoxe est le reflet du mystère. En particulier celui de l'être.

Pourquoi y a-t-il quelques chose plutôt que rien ?

"Je suis de trop pour l'éternité" disait un héros de Sartre.

Le paradoxe s'applique à l'étude de l'opposition entre l'être et le paraître, l'esprit et la lettre, le bien et le mal.

Car le Diable veut aussi être de la partie et, comme un autre Sartre, déposer face à l'être une réclamation du néant.

L'esprit trop souvent est offusqué par la lettre.

Et le charisme est condamné au nom des conventions.

Le surnaturel rassure quand il est invisible et dérange lorsqu'il se manifeste.

Un saint Joseph de Gubertino est enfermé loin des regards de la foule parce qu'il s"élève de terre lorsqu'il est en extase.

On met la lumière sous le boisseau et l'on ne juge pas de l'arbre à ses fruits.

J'en conclus que tout est paradoxe.

Il y a le paradoxe du bien et le paradoxe du mal.

Il semblerait que le discernement entre eux soit difficile, car le mal se déguise sous apparence de bien.

Bref le paradoxe attire l'écrivain, comme la lampe le papillon de nuit.