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Préface de Max Gallo
Pourquoi cette unanimité et la pérennité de sa légende ?
Pourtant, Richelieu, jugeant les ultimes choix politiques du roi, écrit : "Quiconque considérera l'entreprise qu'il fit sur la fin de ses jours ne doutera du bandeau qu'il avait sur les yeux". Et ce sont ces choix qui déterminent son assassinat. Sully, son plus fidèle compagnon, racontant l'entrée - en 1594 - du roi dans Paris, dit à Henri IV : "Sire, voyez comme tout votre peuple se réjouit de vous voir".
Et le roi lui répond : "C'est un peuple, si mon plus grand ennemi était là où je suis, et qu'il le vît passer, il lui en ferait autant qu'à moi et crierait plus encore qu'il ne fait".
Cynique ou simplement lucide, le "bon roi Henri" ?
Henri IV, roi de légende, premier roi Bourbon, est le plus aimé des souverains français.
"Le Roi est homme à se faire aimer par les pierres", disait du Béarnais - il est né à Pau en 1553 - Eléonore de Médicis, la sœur de la reine. Lorsque Henri IV - qui fut d'abord roi de Navarre - meurt assassiné par Ravaillac, le 14 mai 1610, "la légende henricienne" se déploie. On le compare à Salomon, à David, à Constantin, à Saint Louis.
Oubliés ses frasques, ses retournements, son avarice. "Le ladre vert" est devenu le Jupiter, le Mars, l'Hercule gaulois : Henri le Grand. La Henriade, le grand poème épique que lui consacre Voltaire en 1723, est acclamée. Les livres d'histoire de la IIIe République exaltent son action. Il est courageux, héroïque ("Suivez mon panache blanc"), soucieux du bien-être de ses sujets ("La poule au pot"), réaliste ("Paris vaut bien une messe").
Fiche technique
- Collection
- Ils ont fait la France
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2012
- Nombre de pages ou Durée
- 380
- Hauteur
- 20.5
- Largeur
- 13.5
- ISBN
- 9782810504145