Matthieu Suc
Les espions de la terreur
Enquêtes sur les services secrets de l'Etat islamique
Une édition enrichie de nouvelles révélations...
Durant quatre ans, le journaliste Matthieu Suc a mené une enquête sur les rouages des services secrets de l’Etat islamique, en- quête d’abord publiée en 2018, rééditée avec des ajouts récents sur des événements survenus en 2019.
PRESENT, 7 mai 2020, Pierre Vermeulen :
Quand les racailles ont une kalach
Suc montre qu’une redoutable structure a été organisée au sein de l’Etat islamique, tenant des services secrets, intérieurs et extérieurs, les équivalents de la DGSE et de la DGSI en France, et de la police des mœurs dans les territoires conquis : l’Amniyat. Son organisation a appris au fur et à mesure, copiant l’ancien KGB ainsi que les méthodes des services secrets occidentaux, diffusant secrètement des "manuels " et formant ses membres dans des camps spécifiques. Des membres parfois sélectionnés, d’autres fois non, selon " l’urgence ". Dans cette structure, un ensemble, recrutant des Européens et en particulier des musulmans nés en France – n’oublions pas que 40 % des tueurs combattant pour l’Etat islamique en Syrie et en Irak et venant d’autres régions du monde sont originaires de notre territoire –, avait vocation, et a peut-être toujours vocation, à conduire des attentats de masse en Europe. En France, en premier lieu : parce que nous sommes gangrenés de l’intérieur par la présence isla- miste massive, et parce que la laïcité interdit, dans peu de cas pourtant, le port du voile.
Les rouages du massacre du Bataclan
A la lecture de cette enquête, c’est tout le paysage ayant conduit au massacre du Bataclan, entre autres, qui se dévoile. Si l’Europe a été la cible, depuis 2014, d’une vague d’attentats, si la France pleure plus de 250 morts sur son sol, ce n’est pas seulement parce que nos services seraient désorganisés ou dépassés face à l’ampleur du phénomène djihadiste. C’est aussi parce que les espions du prétendu califat déjouent les infiltrations de taupes dans leurs rangs en Syrie et que leurs clandestins se sont joué des forces de l’ordre en Europe. L’enquête confirme aussi tout ce qui était affirmé par la presse et les politiques de droite authentiques en 2015 : les routes de « réfugiés » ont été celles des tueurs ; ces derniers sont des racailles issues des banlieues ethniques, de Paris ou de Lyon par exemple ; les témoignages montrent que sauf rares exceptions, ces meurtriers ne brillent pas par leur intelligence, pas plus par leur piété.
Non, ce sont des tueurs, de simples pauvres types et pauvres filles auxquels des " émirs " autoproclamés font miroiter une "vie meilleure". Ils sont d’une certaine manière le miroir pathétique de nos sociétés modernes qui prétendent que la vie n’aurait pas de sens. Le matérialisme n’est pas capable d’en donner un, certains en viennent à faire la guerre au pays qui les a éduqués, nourris, comme il a éduqué et nourri leurs parents, au nom d’une idéologie sectaire et totalitaire : l’islamisme. Ils vendaient de la drogue, ils décapitent des innocents.
Des tortionnaires encagoulés de noir pour effrayer les foules en Syrie ; les mêmes habillés en civil, barbe rasée, postiche sur la tête et cigarette aux lèvres pour ne pas attirer l'attention en Europe : l'Etat islamique s'est doté d'un "bureau des légendes" djihadiste. Pour la première fois, une enquête révèle le fonctionnement de ce service secret qui, depuis Raqqa, pilotait les attentats du 13 Novembre.
Un travail d'investigation salué par l'ensemble de la presse française (Le Monde, La Croix, L'Express, France Inter, Europe 1...), mais aussi par la presse internationale (The Atlantic, Die Welt, RTBF, Journal of Strategic Studies...), qui s'appuie sur une quarantaine d'entretiens et des notes confidentielles provenant des services de renseignement français, américains, anglais ou encore allemands.
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- Février 2020
- Nombre de pages
- 436
- Hauteur
- 18
- Largeur
- 11
- Épaisseur
- 2.2
- Poids
- 0.269 Kg
- ISBN
- 9791033904700