Préface d'Hervé Gaymard,
Traduction de Serge Ouvaroff et l'auteur.
- Troisième édition.
Un homme parle dans son dictaphone : « 21 février 1967 : ça sent un peu le roussi - je veux dire que c'est un peu louche. Ça pourrait être une emb… »
Il marche au nord de Hué dans une zone baptisée naguère par les soldats français « la Rue sans joie ». Un lieu de mort et d'agonie que cet homme avait justement déjà décrit dans un ouvrage du même nom paru en 1961 - que Les Belles Lettres republient ces jours-ci sous le titre « Rue sans joie, Indochine (1946-1962) » -, analyse au scalpel de la guerre d'Indochine. Plongé cette fois dans le bourbier américain du Vietnam, il ne finira pas sa phrase. L'embuscade, ou plutôt une mine, a raison de lui, mais non de son dictaphone, miraculeusement intact.
Au sommaire :
- Naissance d'une guerre
- A la recherche de la bataille rangée 1
- A la recherche de la bataille rangée 2
- Journal - La tournée du laitier
- Avant-poste au Laos
- Journal, Les femmes
- La "Rue sans joie"
- Journal, Tournée d'inspection
- Mort d'un groupe mobile
- Journal, Les hommes
- Les camps de l'enfer vert
- Pourquoi Dien Bien Phu ?
- La "deuxième guerre d'Indochine"
- La leçon
- Annexes
Cette "Rue sans joie" , étroite bande de terre entre mer et montagnes de l'Annam, théâtre de combats meurtriers, fut l'un des hauts lieux de cette guerre d'Indochine qui a dominé la politique française de 1946 à 1954 et dont le souvenir a pesé lourdement sur le drame algérien. Renaissant de ses cendres en 1957, elle n'a cessé ensuite de poser un problème insoluble aux Etats-Unis. Incapables de résoudre leurs propres contradictions, le Laos et les deux Viêt-Nam n'en sont pas moins venus à bout des meilleures armées du monde. Pourquoi et comment ?
Bernard Fall qui a fait de ce lieu un symbole du désastre indochinois répond à ces deux questions avec l'autorité d'un spécialiste du Sud-Est asiatique et de la guerre subversive. Il est le seul écrivain à avoir eu accès aux archives officielles du Corps Expéditionnaire d'Indochine. Mais sa réponse est également celle du témoin direct. Ni militaire, ni journaliste, il a participé sur le terrain aux opérations, parfois sur les arrières ennemis, et recueilli de la bouche même des rescapés le récit des atroces embuscades qui marquèrent cette guerre. Témoin capital de l'agonie française en Indochine, il en a écrit le maître-livre.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2024
- Nombre de pages
- 454
- Hauteur
- 19
- Largeur
- 12.5
- Épaisseur
- 2.5
- Poids
- 0.455 kg
- ISBN
- 9782251450360