La cruauté en politique. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances - guerres de religion, guerres nationales, guerres civiles, guerres totales ? Bourreaux et victimes ? Autant d'interrogations auxquelles les vingt-quatre auteurs de l'ouvrage tentent d'apporter des réponses de contributions englobant deux millénaires.
BREIZH INFO, 11 novembre 2023.
ICES 2019, entretien de Stéphane Courtois
- Edité à partir des Actes du colloque qui s'est tenu à l'ICES à la Roche-sur-Yon les 12 et 13 mars 2019, organisé par le Centre de recherche de l'ICES et son département d'histoire.
SOMMAIRE : détails en photo.
- Première partie : De l'antiquité aux mondes chrétien et musulman (Chapitre I à V)
- Deuxième partie : De la cruauté révolutionnaire à la cruauté totalitaire (Chapitre VI à XIV)
- Troisième partie : Entre guerres mondiales et guerres civiles : un cruel apogée de 1914 à 1949 (Chapitre XV à XX)
- Quatrième partie : Permanence de la cruauté politique dans le temps présent (chapitre XXI à XXIV)
Cruauté et politique : il serait présomptueux de vouloir traiter ce thème dans toute son amplitude historique alors que depuis la plus Haute Antiquité les hommes ont eu une singulière tendance à obéir à l’impératif « Massacrez-vous les uns les autres ! ». Si la cruauté est de toutes les époques, elle est aussi de tous les continents, même si cet ouvrage privilégie l’Europe « de l’Atlantique à l’Oural », un espace géo-politico-culturel qui nous concerne au premier chef.
La cruauté ici retenue le sera dans son sens originel et étymologique, du latin crudelitas qui évoque une chair sanguinolente, indique que le sang coule et induit la mise à mort. Le terme exprime aussi une inclination à faire souffrir, à voir souffrir et à y prendre du plaisir. Toute notre histoire est marquée au sceau du crime politique et déjà, lors de la guerre de Troie, Agamemnon n’hésita pas à offrir aux dieux sa fille Iphigénie en sacrifice humain afin qu’ils favorisent les Grecs. Depuis ce sacrifice initial, les assassinats pour raison politique se sont multipliés, à commencer par ceux des chefs dont la mort visait à modifier radicalement la donne du pouvoir : César, Henri IV, Lincoln, Alexandre II, François-Ferdinand, Trotski ou Kennedy… Ils ont souvent été maquillés en procès religieux et/ou politiques, de Jeanne d’Arc à Nicolas Boukharine en passant par Charles Ier ou Louis XVI. Sans oublier les massacreurs mondialement connus comme Attila, Gengis Khan ou Timour – « l’homme d’acier » en turco-mongol, qui en russe deviendra « Staline » –, Vlad l’Empaleur ou Ivan le Terrible, en attendant que les régimes totalitaires du XXe siècle instaurent une cruauté à grande échelle qui visait des dizaines de millions de personnes et établissait la terreur de masse comme moyen ordinaire de gouvernement.
Qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances – guerres de religion, guerres nationales, guerres civiles, guerres totales ? Bourreaux et victimes ? Autant d’interrogations auxquelles les vingt-quatre auteurs de l’ouvrage tentent d’apporter des réponses de contributions englobant deux millénaires.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2023
- Nombre de pages
- 472
- Hauteur
- 24
- Largeur
- 16
- Poids
- 626
- ISBN
- 9782262086121