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On imagine volontiers que l'Eglise, depuis ses origines, est une, catholique (universelle), apostolique (organisée par les apôtres de Jésus et romaine (sous l'autorité de l'évêque de Rome), ...
Appuyé sur une connaissance intime des sources chrétiennes et non chrétiennes et nourri des recherches les plus récentes, ce livre riche et suggestif décrit un long processus de construction qui se clôt avec la transformation du christianisme en religion impériale à partir du règne de Constantin, le concile de Nicée (325) et finalement celui de Chalcédoine (451). Il renouvelle profondément l'histoire concrète des quinze ou vingt premières générations de chrétiens.
Au sommaire :
- Avant-propos
- Une configuration en petits groupes
- Eglise des réseaux, Eglises en réseau
- Au défi de l'universalité
- Une orthodoxie en devenir
- Unité et uniformité : Querelles de rites
- Acculturation et indigénisme : la reconfiguration du champ de mission
- Intégrisme et catholicité : à l'heure des schismes
- Pratique synodale et mouvement d'unification
- La dynamique impériale. Réunification et centralisation
- Catholicité ou oecuménisme. Le siècle des conciles généraux 325-451
- Conclusion
L'HOMME NOUVEAU, février 2020, Stephen Vallet :
On ne présente plus aujourd’hui Marie-Françoise Baslez dont le livre "Comment notre monde est devenu chrétien" a connu un succès retentissant. Cette spécialiste du christianisme des origines a récidivé avec ce nouvel ouvrage qui est une plongée, parfois déroutante, dans le christianisme des premiers temps.
Vu de l’extérieur, il s’agit en quelque sorte de la description et de l’analyse de la manière dont le catholicisme s’est structuré, a défini exactement sa doctrine et son organisation. À l’image de son fondateur, le Christ, qui s’est incarné dans une nation à un moment précis de l’Histoire du monde, le catholicisme s’est construit dans une temporalité. Celle-ci fut relativement longue (plusieurs siècles) et il a fallu prendre en compte des tensions entre les hommes, réunis souvent au départ par une même foi et qui ont divergé par la suite dans l’interprétation du message. Au-delà de ses propres membres, l’Église a également été confrontée à un environnement extérieur, à la fois religieux et politique, mais aussi philosophique, face auquel il lui a fallu se présenter, se définir et souvent se défendre jusqu’à la paix de Constantin.
On imagine volontiers que l'Eglise, depuis ses origines, est une, catholique (universelle), apostolique (organisée par les apôtres de Jésus) et romaine (sous l'autorité de l'évêque de Rome), que les Eglise orientales sont restées indépendantes our des raisons intellectuelles ou historiques, que le culte a toujours été rendu de la la même manière et le dogme fixé de toute éternité. Essaimage, dissidence et persécutions n'auraient-ils donc changé en rien le devenir des communautés chrétiennes durant leurs quatre ou cinq premiers siècles d'existence ? La construction de l'identité catholique aurait-elle été aussi linéaire qu'on le croit encore souvent ?
Au contraire, la réalité et que la marche vers l'universalisme se déroule sous le signe de tensions continuelles. Au commencement, il n'y a pas de doctrine, mais seulement un message, l'évangile. Il n'y a pas non plus d'organisation, sinon locale. Les communautés développent une conscience collective, l'enseignement et la discipline se construisent au fil des siècles sous l'effet de contraintes extérieures, notamment politiques, tout autant que des évolutions de la pensée antique dans un perpétuel bouillonnement d'idées.
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- Février 2019
- Nombre de pages ou Durée
- 320
- Hauteur
- 21.5
- Largeur
- 14.5
- Épaisseur
- 2.5
- Poids
- 0.412 Kg
- ISBN
- 9791021013704
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