Le récit de Sajer surpasse en vérité et en horreur tout ce qui a été écrit : la peur, le froid, la faim et la blessure de la captivité prennent sous sa plume l'accent et la fore terrible de la réalité.
Un classique vendu à plus de 3 millions d'exemplaires en près de 40 langues.
Si ce récit de la guerre en Russie ne ressemble à aucun autre, s'il surpasse en vérité, en horreur et en grandeur tout ce qui a été écrit, ce n'est pas seulement parce que l'auteur a réellement vécu tout ce qu'il rapporte, ce n'est pas seulement parce que, sous sa plume, les mots froid, faim, fièvre, sang et peur prennent l'accent et la force terrible de la réalité, c'est aussi parce que Sajer sait voir et faire voir dans le détail avec une puissance de trait vraiment extraordinaire. Alors, le lecteur ne peut douter que tout ce qui est rapporté là est vrai, vrai au détail près ; il sait de science certaine qu'il n'y a pas là de " littérature ", pas de morceaux de bravoure - mais que c'était ainsi : ainsi dans le courage et ainsi dans la peur, ainsi dans la misère et ainsi dans l'horreur. Une réserve : Un récit dur, et parfois virulent contre la religion catholique...
L'HOMME NOUVEAU, octobre 2019, Stephen Vallet :
Dans sa collection de poche, Perrin réédite Le Soldat oublié de Guy Sajer, également connu dans le monde de la BD sous le pseudo de Dimitri. Paru à l’origine en 1967, ce livre est devenu, depuis, un véritable classique et il a connu un succès incroyable avec plus de trois millions d’exemplaires vendus en près de 40 langues. La raison d’une telle destinée ? En racontant comment il fut enrôlé dans la division " Gross Deutschland " et les combats terribles qu’il mena sur le front de l’Est, Sajer avait donné une autre vision de la Seconde Guerre mondiale et un témoignage direct, sans littérature. S’il décrivait la boue et la neige, les affrontements violents avec les Soviétiques, le froid et la faim, il racontait aussi l’amitié qui unissait des hommes venus de toute l’Allemagne et comment ils furent tous pris dans ce conflit.
Enrôlé à 17 ans en 1942, Sajer n’est pas revenu identique à l’enfant qu’il était alors. L’incompréhension, la gêne, le silence et parfois la haine accompagnèrent ce retour d’un survivant français qui avait combattu sous un autre uniforme. Ses souvenirs, à nouveau disponibles, sont assurément trempés dans la plume d’une réelle authenticité et d’une profonde humanité.
Guy Sajer n'a pas 17 ans lorsqu'il endosse l'uniforme de la Wehrmacht en juillet 1942. Français par son père, allemand par sa mère, il admire les nouveaux maîtres de l'Europe et rêve d'aventures. Ce sera le front russe, dans la division d'élite Gross Deutchland" avec laquelle il va être engagé dans les grandes batailles du front d'Ukraine, alors que les allemands plient sous l'offensive soviétique.
De Koursk à Kharkov, de jour comme de nuit, dans la boue ou la neige quand le thermomètre affiche -40°, sous le martèlement incessant de l'artillerie ennemie, face aux vagues d'assaut d'un adversaire qui ne se soucie pas des pertes, ses camarades et lui, portés en première ligne aux endroits les plus exposés, vont connaître l'enfer. Puis viendront le temps de la terrible retraite à travers la Roumanie et les Carpates jusqu'en Pologne et celui des combats désespérés en Prusse Orientale, en mai 1945.