Préface de Fabrice Hadjadj.
Le christianisme a réformé en profondeur l'acception greco-romaine du travail. Le Verbe ne s'est-il pas en effet fait charpentier?
PLAISIR DE LIRE, mars 2024 :
Sous cette forme "d'appel", ce titre semble provocateur et peut susciter quelques équivoques. C'est cependant un rappel "bien urgent" de l'enseignement que les Pères de l'Eglise tirèrent des Ecritures sacrées et réussirent à répandre en dépit des invasions barbares au cours des cinq premiers siècles. La foi chrétienne, les préceptes et conseils répandus transformèrent les relations sociales, le sens du travail comme du service. Jean-Marie Salamito, professeur d'histoire du christianisme antique, décèle l'évolution des concepts et des faits à travers l'étude des textes d'auteurs païens ou chrétiens qu'il cite et commente avec ordre et clarté. Ils mettent en lumière la mutation des valeurs qui provoqua l'accession de chacun à la vie spirituelle et à une conscience personnelle reconnue par le christianisme.
Ces quatre courts chapitres divisés en petits paragraphes dans un enchaînement logique forment un ouvrage clair, de lecture facile. Une préface pleine d'allégresse en dévoile l'intérêt et incite à la lecture.
Pour qui ce livre ? Accessible dès l'âge du lycée. Tout lecteur élargira sa culture et découvrira maints sujets de réflexion.
L'HOMME NOUVEAU, juillet 203 N°1788, Stephen Vallet :
Sous ce titre étonnant, Jean-Marie Salamito, professeur d’histoire du christianisme antique à la Sorbonne Université, aborde un thème capital (sans jeu de mots), celui de l’éventuel discours économique des premières générations de chrétiens. L’incarna - tion du Christ, sa vie cachée, notamment comme artisan, travailleur du bois, ses heurts avec les autorités de son temps ont-ils porté avec eux un choix de contestation sociale et, au minimum, un souhait de réforme sociale et politique ?
Jean- Marie Salamito replace bien le message du Christ dans sa visée originelle mais il souligne en même temps qu’il a transformé en profondeur le regard porté sur le travail et, peut-être plus encore, sur les travailleurs. Le Salut apporté à tous renverse en quelque sorte la perspective. Mais l’auteur ne se contente pas de ces rappels. Il affronte directement deux questions importantes. Le primat donné à une réforme individuelle, morale et spirituelle a-t-il conduit à une absence d’analyse socio-économique ? La réponse est plus contrastée que l’on ne s’y attend. L’autre question relève presque pour nous du mystère : pourquoi les chrétiens n’ont-ils pas aboli l’esclavage ? Un livre passionnant, riche et déroutant tout à la fois.
À lire assurément !
La Bonne Nouvelle n'est pas une théorie économique, et cependant, révélant Dieu, elle redécouvre plus profondément l'humain, jusque dans les conditions matérielles de son existence.
Ainsi le christianisme, prêchant un Verbe fait charpentier, a-t-il transformé en profondeur la vision du travail héritée des Grecs et des Romains, et affirmé la dignité du manouvrier.
Au-delà d'une critique frontale des valeurs sociales, il s' est agi d'abord de manifester le besoin de tout homme d'être sauvé - l'aristocrate aussi bien que l'esclave - et de conduire, indirectement ou de surcroît, à une économie de la communion et de l'humilité.
C'est ce que Jean-Marie Salamito montre dans ce livre, avec la finesse et l'érudition qu' on lui connaît.
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2023
- Nombre de pages
- 173
- Hauteur
- 20
- Largeur
- 13,5
- Épaisseur
- 1,5 cm
- Poids
- 0.215 Kg
- ISBN
- 9782706724169
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