Le décalogue de l'autorité dans l'éducation

 II ne servirait de rien de dire que, dans le passé, beaucoup de pères et de mères furent d’excellents éducateurs, sans avoir appris à l’être. Dans le passé, il y eut, sans aucun doute, des enfants mal élevés, et qui l’eussent été mieux, si l’attention de leurs parents avait été attirée sur leurs devoirs d’éducateurs. Ce qu’il faut dire surtout, c’est que, dans le passé, il y avait une atmosphère saine qui avait raison des germes morbides, et qui, hélas, ne se retrouve plus.

   L’autorité paternelle dans la famille était un fait indiscuté ; l’autorité nécessaire dans l’éducation était un axiome ; la pratique religieuse assurait l’exemple ; bref, la foi, la foi chrétienne profonde et vivante, était, à elle seule, un « décalogue », un code de l’éducation, une initiation transmise aux plus simples par la tradition. Est-il besoin de montrer que, d’une manière générale, la puissance de la tradition a beaucoup diminué dans le monde d’aujourd’hui ?

   Il faut donc retrouver, par l’étude, les principes dont elle assurait la transmission.