Préface du Frère Albert-M. Schmitt, moine de Solesmes
Nouvelle édition.
Réunion des articles parus dans l'Univers, 21 février, 21 mars, 11 avril et 25 avril 1858.
Le naturalisme dans l'histoire tient sa source dans le rationalisme ou le semi-rationalisme en philosophie. C’est pourquoi Dom Guéranger commence son étude en fustigeant cette forme erronée de l’intelligence qui voudrait séparer la raison de la foi, la nature de la grâce, alors qu’il ne faut que distinguer ces réalités : " De même que, pour le chrétien, la philosophie séparée [de la foi] n’existe pas, de même pour lui, il n’y a pas d’histoire purement humaine. "
Cette distinction n’est pas comme le prétendraient certains une confusion de l’ordre naturel et surnaturel, ce qui serait du fidéisme – erreur condamnée, qui prétend que la raison ne peut acquérir aucune vérité sans le secours de la foi – en effet Dom Guéranger le dit bien : " Sans doute la raison peut, dans ses spéculations, analyser les phénomènes de l’esprit, de l’âme et du corps, mais par là même qu’elle ne peut saisir le phénomène de la grâce qui transforme l’esprit, l’âme et le corps, pour les unir à Dieu d’une manière ineffable, elle est hors d’état d’expliquer pleinement l’homme tel qu’il est, soit lorsque la grâce sanctifiante habitant en lui fait de lui un être divin, soit lorsque cet élément surnaturel ayant été chassé par le péché, ou n’ayant pas pénétré encore, l’homme se trouve être descendu au-dessous de lui-même. "
En cela il est parfaitement en accord avec les grands penseurs de son siècle, comme le Cardinal Pie, Mgr Gaume, l'abbé Aubry, Louis Veuillot, Donoso Cortes, etc., qui avaient été clairvoyants sur le mal qui rongeait la société.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2015
- Nombre de pages ou Durée
- 60
- Hauteur
- 21.5
- Largeur
- 14
- ISBN
- 9782816203004