La vie en fleur - 2ème partie

C’est un sentiment douloureux qui s’éveille en nous à la seule pensée des assauts continus, dirigés contre ce qui fait la force essentielle de l’âme féminine, et bien propres à l’ébranler, dans les conditions de la vie actuelle.

Il est pénible de se représenter seulement les situations inextricables, les dangereuses tentations, les influences néfastes, les appréciations et mots d’ordre faux et captieux que la jeune fille moderne risque de rencontrer dans la société, la littérature, les arts, l’opinion publique. Péchés occultes, séductions adroitement camouflées, paroles aimables dissimulant les pièges tendus aux âmes, tournoient autour de l’infortunée, tels des sorciers menant un infernal sabbat.

D’où viendra le secours ?

Qui offrira à la femme épuisée par des attaques incessantes un soutien ferme et charitable ?

Qui lui montrera le droit chemin pour s’évader hors du tumulte confus des théories fausses, une issue qui conduise non à la nécropole des ombres — le sépulcre des erreurs morales — mais vers l’idéal supérieur du féminisme chrétien ?

Qui réfutera les subtilités spécieuses, prononcera sur les ténèbres effrayantes de ces aberrations les paroles salvatrices : Que la lumière soit ! non pas une lueur décevante qui s’éteint dans la fange, mais une lumière qui soit un rayon de vie jailli de l’Évangile ?