Père Pierre de Clorivière
Explication littérale du texte de l'Apocalypse - Tome I
Tome I
Traduction des parties latines par Bernard Fragu, docteur ès Lettres.
Cette exégèse du livre de l'Apocalypse cherche non seulement à donner une explication du texte, mais aussi à en extraire tout ce que le livre annonce pour l'Eglise et son histoire : prophéties pour le peuple de Dieu, avertissements, consolation pour les fidèles, etc.
Le travail de numérisation du manuscrit des 7 volumes du père de Clorivière, qui n'avait jamais été publié et qui dormait dans les archives des jésuites, a été réalisé par les éditions Saint-Remi dans les locaux des jésuites de Paris.
« Qu’on ne dise pas au reste, que cela [les prophéties de l’Ancien Testament] ne regardait que les oracles de l’Ancien Testament, qui avaient rapport au premier avènement, et que l’Apocalypse n’est, en aucune manière, de ce genre. Ce nom même d’Apocalypse, qui veut dire Révélation, suffirait pour réfuter cette assertion, et le contraire est manifestement exprimé dès le premier verset du livre, où il est dit que le but de Notre-Seigneur, en faisant cette révélation, a été de faire connaître à ses serviteurs ce qui devait arriver bientôt : Apocalypsis Jesu-Christi, quam dedit illi Deus palam facere servis suis, quæ oportet fieri cito. C’est comme le titre du Livre. Dans le livre même, en plusieurs endroits, l’Esprit semble provoquer les Fidèles instruits et religieux, à rechercher le sens de ses paroles mystérieuses ; c’est ainsi qu’aux chapitres II et III, dans les avis qu’il donne aux Évêques, ces paroles sont répétées jusqu’à sept fois : que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises. Parmi ces avis, comme nous croyons l’avoir suffisamment prouvé dans notre explication, il en est beaucoup de prophétiques. Au chapitre XIII, il est dit : que celui qui a de l’entendement, calcule le nombre de la Bête.
Mais, s’il est permis, si c’est même un devoir pour plusieurs, de chercher à découvrir les secrets en partie cachés dans l’Apocalypse, et en partie découverts dans des signes mystérieux, qui sont comme des emblèmes énigmatiques, dans lesquels il y a toujours quelque chose qui doit faciliter l’intelligence du secret qu’on laisse à deviner ; il s’en suit que non seulement on peut, mais que même on doit faire part aux autres des découvertes qu’on a faites avec le secours des lumières qu’on a reçues. Y manquer, c’est s’approprier un bien qui n’a été donné que pour qu’on le communiquât ; c’est priver les fidèles d’une consolation dont ils ont besoin, surtout dans des temps de peines et d’affliction. On peut appliquer ici ces paroles du Sage : Ne cachez point votre sagesse, et ne dérobez point aux autres la vue de sa beauté (Eccl., IV, 28) ; et celles-ci : La sagesse qu’on renferme en soi-même, et un trésor caché, de quel avantage sont-ils l’un et l’autre ? Celui qui ne découvre pas sa folie vaut mieux que celui qui cache sa sagesse (Eccl., XX, 32-33).
Ces raisons, ce me semble, sont capables de convaincre tous les hommes doués d’un bon esprit et d’un jugement droit. » Le père de Clorivière dans la Préface.
Fiche technique
- Reliure
- Broché cousu, couverture souple avec rabats
- Parution
- 2024
- Nombre de pages
- 404
- Hauteur
- 21
- Largeur
- 15
- Épaisseur
- 2.6
- ISBN
- 9782816206708
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