L'Etat contre Dieu - La révolution dénoncée par elle-même

    Il y a déjà longtemps, à une époque où les esprits généreux et chimériques cherchaient entre le Christianisme et la Révolution je ne sais quel modus vivendi, M. Auguste Nicolas avait trouvé un mot : l’état sans dieu, qui, en marquant la Révolution de son propre stigmate, désespérait les conciliateurs de l’inconciliable !

    Mais la Révolution, obéissant à ce terrible : « marche, marche » de Bossuet, qui est la loi de l’erreur et du mal, aussi bien que de la mort, devait bientôt se « dénoncer elle-même ». — Hier, c’était l’état sans dieu, aujourd’hui, c’est l’état contre dieu. — Maintenant au moins elle ne permet plus le doute à ces esprits d’entre deux qu’elle pouvait naguère tromper et séduire.

    Le nouvel écrit de M. Nicolas, dans sa substantielle brièveté, est comme le résumé et la conclusion de ses travaux antérieurs de publiciste chrétien, conclusion éclairée par la sombre lueur des faits contemporains.

    Il appartenait à la grande autorité de l’auteur de dégager l’enseignement qu’emportent les catastrophes actuelles. Il appartient à tous les catholiques de le comprendre, et de le répandre.

    Être pour ou contre la Révolution, c’est être pour ou contre Dieu.

    Lorsque cette vérité sera comprise de tous, un nouvel ordre s’inaugurera dans notre société moderne, l’ordre chrétien.

    Puisse la voix grave et respectée de M. Auguste Nicolas avoir dans toutes les âmes le retentissement qu’elle mérite !

    Puisse-t-elle contribuer au relèvement de notre patrie, et à la régénération de la société moderne avec et par notre Seigneur et Dieu : le Christ !