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Préface d'Alexandre Astruc
Le cinéma vécut alors une véritable renaissance, favorisée par l'absence de concurrence étrangère. Une telle réussite aussi exceptionnelle qu'insolite n'a pas fini d'intriguer et de fasciner les esprits. Elle offre un miroir particulièrement révélateur de l'état d'esprit des spectateurs et de l'opinion publique française au cours de ces années cruciales : 1940-1945. Son étude réserve des surprises et des découvertes importantes pour l'histoire contemporaine, et pas seulement cinématographique.
Pendant la guerre et l'occupation, les Français avaient faim, avaient froid, avaient peur.
Il n'y avait plus de plages (zone interdite), et les dancings étaient verboten. Pour vivre un présent difficile, aux limites de l'insupportable, que restait-il pour se consoler ? Une seule issue : le cinéma. Les Français s'y ruèrent, comme jamais dans leur histoire, et leur enthousiasme stimula les cinéastes.
Carné, Clouzot, Cocteau, Guitry, etc ... se remirent au travail et c'est ainsi qu'ils donnèrent leurs meilleurs films : Les Visiteurs du soir, L'Assassin habite au 21, Douce, Goupi Mains-Rouges, L'Eternel retour, et quarante autres d'égale valeur, sur un total de 222 titres en trois ans (1941-1944). Arletty, Raimu et Fernandel étaient toujours là, et pour remplacer les absents, on inventa de nouveaux visages, Jean Marais et Odette joyeux, Louis Jourdan et Micheline Presle et combien d'autres.
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Fiche technique
- Parution
- 2005
- Nombre de pages ou Durée
- 320
- Hauteur
- 22.5
- Largeur
- 15.5