Pierre-Denis Boudriot
L'épuration - 1944-1949
Longtemps l'épuration a été un tabou dans la mémoire collective
Cet ouvrage inédit, fruit d'un long travail de recherche, se fonde sur une bibliographie approfondie, mais aussi sur une trentaine de témoignages directs, du camp de Drancy à la prison de Fresnes, de la caserne de Saint-Denis et du fort de Romainville, au sujet desquels les informations demeuraient encore rares.
LECTURE ET TRADITION, Jéérôme Seguin 2015 :
Enfin une étude sur l'épuration qui ne soit pas un condensé de toutes celles parues pour essayer d'excuser les horreurs commises ! Non, là, l'auteur n´hésite pas à reprendre les documents et à citer les épurés eux même tels que : Bardèche, Benoist-Méchin, Béraud, Brasillach, Charbonneau, Coston, Vallat... Un travail fouillé et passionnant.
«"Pendant longtemps, cette période de "règlements de comptes" est restée tabou dans la mémoire collective, en raison de la chape de plomb du "prêt-à-penser résistantialiste" qui a imposé sa seule version de l'histoire de l'après-guerre.
P.-D. Boudriot n'a pas hésité à ébranler le conformisme en publiant cet ouvrage inédit, fruit d'un long travail de recherches en se fondant sur une importante bibliographie dont beaucoup de titres sont politiquement "incorrects". Il a également étayé son récit sur une trentaine de témoignages directs d'épurés à propos desquels les informations deviennent très rares...
La source bibliographique qu'il a utilisé comporte une centaine de titres qui font l'objet d'une très intéressante présentation de 30 pages dont certains ouvrages retenus démontrent la totale liberté de pensée de P.-D. Boudriot.
PRESENT, Alain Sanders, 2011 :
Pierre-Denis Boudriot a réalisé un formidable travail de recherche. Et il a lu avec empathie ces titres qui, malgré l'omerta et les interdits, ont fini par briser le mur du silence et de la honte.
LA NOUVELLE REVUE D'HISTOIRE, D. Venner, 2011 :
S'écartant des pesants labeurs universitaires, souvent aveugles et partiaux, Pierre-Denis Boudriot a opté pour une démarche originale et très sérieusement historique.
A la Libération, avant que les cours de justice et chambres civiques soient créées, et à la faveur de mouvements de foule, résistants et populations s'en prennent aux collaborateurs ou considérés comme tels.
La collaboration féminine est sanctionnée par la tonte des cheveux et l'exhibition dans les rues, les coupables étant accusées de collaboration horizontale. L'épuration "extrajudiciaire" entraînera quant à elle la mort d'environ 9000 personnes. Par la suite, un cadre juridique prend le relais de ces exécutions sommaires. Il s'exercera par l'entremise de tribunaux d'exception, et traitera plus de 300000 dossiers, dont 97000 entraîneront des condamnations, les peines s'échelonnant de 5 ans de "dégradation nationale" à des peines de détention, jusqu'à la peine capitale.
Au total, environ 2000 français supplémentaires seront exécutés. Le gouvernement de la République votera ensuite trois amnisties, en 1947, 1951 et 1953.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2011
- Nombre de pages ou Durée
- 350
- Hauteur
- 21.5
- Largeur
- 14
- ISBN
- 9782733911235