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Jean Sevillia - Cette Autriche qui a dit non à Hitler - 1930-1945
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Jean Sevillia

Cette Autriche qui a dit non à Hitler - 1930-1945

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Jean Sévillia, fin connaisseur de l'Autriche et de son histoire, et fort de sources en grande partie inédites, brise les idées reçues et rend justice à cette Autriche qui, très tôt, a dit non à Hitler.

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RENAISSANCE CATHOLIQUE, J.P. Maugendre, avril 2024 : lire l'article en entier

   C’est sans doute en visionnant l’émouvant film de Terence Malick, Une vie cachée, que le grand public a découvert qu’il avait existé, en Autriche, une résistance au nationalisme-socialisme et à l’union – Anschluss – de l’Autriche et de l’Allemagne. Revenons aux faits ! Par le traité de Saint Germain-en-Laye (10 septembre 1919) l’empire d’Autriche-Hongrie est rayé de la carte des nations. Sur ses ruines sont créés des états artificiels (Tchécoslovaquie, Yougoslavie, etc.) sans enracinement historique ni unité ethnique et religieuse, à l’ombre d’un puissant voisin, l’Allemagne.

   L’Autriche, quant à elle, devient un petit pays de 6,5 millions d’habitants dans un espace géographique limité qui n’avait jamais été le sien. Son identité historique étant, en réalité, liée à la fidélité à la prestigieuse dynastie des Habsbourg qui avait un temps dominé l’Europe et disputé à la France la prédominance sur ce continent.

L'HOMME NOUVEAU, entretien avec l'auteur, décembre 2023 :

   Dans son dernier ouvrage, l’historien et journaliste Jean Sévillia démonte la légende noire de l’Anschluss qui décrit une Autriche totalement consentante à son annexion en 1938. Constamment enseigné, ce mensonge historique repose sur la propagande nazie et sur l’embarras des historiens contemporains face à un régime autoritaire, celui d’Engelbert Dollfuss, opposé au totalitarisme nazi.

   Y aura-t-il des conséquences après la guerre ?

   La libération de l’Autriche par les Alliés et les Soviétiques entraîne l’occupation du pays, la division en quatre zones et la création de la IIe République d’Autriche, en s’appuyant sur l’ancien personnel politique, soutenu par les communistes. Une loi interdisant le retour sur le sol autrichien de la famille impériale est à nouveau votée. L’arrivée du chancelier Léopold Figl, conservateur catholique, ancien prisonnier à Mauthausen, doté d’une grande intelligence politique, va néanmoins permettre à l’Autriche d’accéder à sa pleine souveraineté en 1955, réussissant cet exploit d’être le seul pays occupé par les Soviétiques à retrouver sa liberté avant 1989. 

   En dehors d’Otto de Habsbourg, quelle est la figure qui vous a le plus marqué personnellement ?

   Je trouve Dollfuss très marquant. C’est un personnage admirable et très populaire qui montre un courage politique extraordinaire. Père de famille attentif aux siens, pieux catholique, son agonie sans l’aide d’un médecin et d’un prêtre ne peut laisser indifférent. Mais il y a aussi de nombreuses autres belles figures très admirables que j’évoque justement dans mon livre. Des prêtres antinazis comme le père Otto Neururer ou le père Carl Lampert, qui furent béatifiés respectivement par Jean-Paul II et Benoît XVI comme martyrs de la foi, ou le paysan Franz Jägerstätter, condamné à mort et décapité pour avoir refusé de prêter serment à Hitler et de partir pour la guerre, lui aussi béatifié sous le pontificat de Benoît XVI.

BOULEVARD VOLTAIRE, Eléonore de Vulpières, 27 novembre 2023 : 

   Dans Cette Autriche qui a dit non à Hitler, le journaliste et historien Jean Sévillia explore avec précision une Histoire douloureuse et méconnue, celle de l’Autriche des années 1930 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’auteur, dont l’histoire personnelle est intimement liée à ce pays, revient de façon très documentée et souvent inédite sur cette Histoire longtemps masquée par des idées reçues.

    É. de V. L’héritage : de cette Histoire douloureuse pèse-t-il aujourd’hui sur la vie politique et sur la société autrichiennes ? Après la guerre, des procès de dénazification ont été menés par les Autrichiens eux-mêmes. Ensuite, des réparations ont été payées par le gouvernement autrichien aux familles juives qui avaient été spoliées à l’époque du nazisme. Les affaires de cette époque sont lointaines : elles n’ont pas d’effet direct sur la vie politique. En revanche, le débat de savoir si l’Autriche a été victime ou coupable reste vif. À mon sens, la vérité n’est pas à sens unique. L’Autriche a été victime du nazisme, c’est un fait. Ce fait n’est pas contradictoire avec un autre fait : des Autrichiens ont été complices du nazisme. Ce qui n’exclut pas un troisième fait : des Autrichiens ont résisté au nazisme.

MEDIAS PRESSE INFO, Laure Macaire, octobre 2023 : lire l'article en entier

   Tout le monde sait, pour l’avoir appris en classe, que l’Autriche a été annexée par l’Allemagne de Hitler en 1938. Mais la version qui domine dans les livres, à la radio ou à la télévision est que les Autrichiens ont unanimement consenti à leur intégration au sein du IIIe Reich, et qu’ils ont tous plus ou moins frayé avec le nazisme.

   Or savez-vous que le chef du gouvernement autrichien, le patriote Engelbert Dollfuss, avait été assassiné par les nazis, en 1934, au cours d’une tentative de coup d’Etat qui a échoué parce qu’elle s’était heurtée aux autorités de Vienne et à l’armée autrichienne ? Savez-vous que l’armée allemande a envahi l’Autriche, le 12 mars 1938, afin d’empêcher la tenue d’un référendum prévu le 13 mars et qui devait confirmer la volonté d’indépendance du peuple autrichien ? Savez-vous que, dans les semaines qui ont suivi l’Anschluss (la proclamation par Hitler du rattachement de l’Autriche à l’Allemagne), environ 70 000 Autrichiens ont été arrêtés par les nazis, chiffre qui, en pourcentage équivalent, aurait représenté 500 000 arrestations en France ?

   Savez-vous que 100 000 Autrichiens ont été poursuivis par la Gestapo entre 1938 et 1945 ? Savez-vous que la tête d’Otto de Habsbourg, fils aîné de l’empereur Charles Ier et de l’impératrice Zita, a été mise à prix par Hitler ? Savez-vous que, le 7 octobre 1938, jour la fête du Rosaire, la jeunesse catholique de Vienne, provoquant les nazis, manifestait au cri de « Notre Führer, c’est le Christ » ? Savez-vous que, dans l’Autriche annexée, un prêtre sur cinq a été interdit de prédication par les nazis ? Savez-vous qu’il a existé une résistance autrichienne, résistance socialiste et communiste, mais aussi résistance catholique, conservatrice et monarchiste, frappée par 10000 condamnations à mort ? Savez-vous que les dirigeants autrichiens d’après 1945 étaient tous passés par les prisons nazies ?

   Pour la vérité de l’histoire, Jean Sévillia a donc voulu raconter ces faits oubliés, méconnus, inconnus ou carrément occultés, à partir de sources autrichiennes et de témoignages qui ont été fournis par ses amis autrichiens. Sources inédites. Vous trouverez cette contre-histoire d’un pays auquel l’attache de nombreux liens dans ce nouveau livre.

   La véritable histoire de la résistance autrichienne à Hitler.

   Le 13 mars 1938, Hitler proclamait le rattachement de l'Autriche au Reich et, deux jours plus tard, faisait son entrée dans la capitale danubienne. Ces événements sont connus, et plus encore les photos qui les illustrent : douaniers autrichiens accueillant les soldats de la Wehrmacht, foule acclamant le Führer au coeur de Vienne. Le 10 avril suivant, par plébiscite, 99, 75 % des Autrichiens approuvaient l'Anschluss. Mais pourquoi ne dit-on jamais que les célèbres photos de 1938 ont été orchestrées par la propagande nazie ? Et pourquoi n'expose-t-on jamais l'autre face du décor ? Le désarroi de la petite République d'Autriche créée en 1918 sur les décombres de la monarchie des Habsbourg et l'attraction exercée par l'Allemagne, dans les années 1920, sur tous les courants politiques autrichiens représentés au Parlement, à commencer par les socialistes.

   Le combat de l'Etat autrichien contre le national-socialisme intérieur et extérieur, de 1933 à 1938, combat mené aussi par le régime autoritaire institué en 1934. En 1934 encore, la répression par l'armée autrichienne de la tentative de putsch nazi qui conduisit à l'assassinat du chancelier Dollfuss. Quatre ans plus tard, le sursaut du chancelier Schuschnigg qui voulut consulter les Autrichiens par référendum sur leur volonté de préserver l'indépendance de leur pays, consultation prévue le 13 mars 1938 et dont le résultat aurait sûrement été positif si Hitler, précisément, n'avait pas voulu en interdire la tenue en faisant envahir le pays par l'armée allemande, dans l'indifférence des démocraties occidentales.

   Ensuite le trucage du plébiscite nazi du 10 avril 1938, l'impitoyable destruction des attributs souverains de l'Autriche, la poursuite des opposants (70 000 arrestations lors de l'Anschluss), le règne de la terreur et la persécution des juifs. Et enfin la résistance autrichienne en exil ou intérieure - résistance communiste et socialiste, résistance catholique, résistance conservatrice et monarchiste -, résistance méconnue, qui eut ses héros et ses martyrs. L'Autriche, libérée par les Alliés en 1945 et redevenue souveraine en 1955, se relèvera grâce à des hommes ayant survécu aux camps nazis.

  • Un cahier de 16 pages de documents en couleur et noir et banc, hors-texte.  
Jean Sevillia
Perrin
1 Produit

Fiche technique

Reliure
Couverture souple avec rabats
Parution
2023
Hauteur
21.5
Largeur
14.5
Épaisseur
3.7
Poids
0.544 kg
ISBN
9782262081386
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