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Didier Lecerf - François de La Rocque - Des tranchées au parti social français
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  • Didier Lecerf - François de La Rocque - Des tranchées au parti social français

Didier Lecerf

François de La Rocque - Des tranchées au parti social français

33,00 €
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Chef politique "clivant", il a suscité autant de vénération que de haine. C'est pour défendre sa mémoire que Didier Lecerf a rédigé cet ouvrage.

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   Le mouvement Croix de feu et ses avatars, Parti social français et Progrès social français, la personnalité du colonel de La Rocque, ont capitalisé d'innombrables dévouements. Et par-delà les vicissitudes politiques, par-delà la disparition plutôt dramatique de son principal dirigeant, il reste une fascinante aventure politique, qui a enrôlé plusieurs millions de Français, et le destin d'un homme l'exception, qui justifie notre respect. la vie du colonel de La Rocque mérite donc d'être racontée, ce qui englobe forcément l'histoire des organisations politiques auxquelles son nom est associé à jamais.

  • Nombreux documents, photos en noir et blanc in-texte.

LE NOUVEAU PRESENT, Madeleine Cruz, septembre 2023 :  Bonne surprise : une biographie du colonel de La Rocque !

   Laissez-moi commencer par une petite anecdote : il y a quelques semaines, je parcourais les allées d’un vide-grenier du centre de la France, du côté de Bourges. Sur un stand, protégé par une vitrine, j’avise un brassard à tête de mort, et un autre avec les lettres VN figurant au centre d’un gros insigne tricolore en émail cousu sur le tissu. J’ai tout de suite reconnu le brassard des Croix-de-feu, et celui que portaient les « Volontaires nationaux », épouses, veuves ou enfants de Croix de feu, le plus souvent. Alors que je voulais demander le prix de ces objets de collection, un individu barbu, vêtu d’une veste de cuir, et qui sentait les dessous de bras, apostropha le marchand : Vous savez qu’il est interdit d’exhiber des symboles nazis. Il faut me virer tout cela immédiatement ! Le marchand tenta de résister : Ce n’est pas nazi, ce sont des insignes des Croix de feu de La Rocque. C’est tout pareil, c’est fasciste et compagnie. Des collabos ! J’ai bien vu que le marchand n’était pas très content de cette intervention hystérique, mais, visiblement, il n’osait pas faire de scandale à son stand, au risque de faire fuir les clients et de se retrouver expulsé de la brocante. Pour ma part, je n’avais pas les mêmes appréhensions. Qui plus est ma condition de femme « d’un certain âge », pesant cinquante kilos tout habillée, me mettait à l’abri d’une tentative de mobilisation contre « le danger fasciste » et « les tueurs du GUD ». Craignant que le marchand finisse par mettre les pouces et par retirer les insignes prétendument litigieux, il m’a alors semblé nécessaire d’intervenir : Mon petit bonhomme (il mesurait au moins vingt centimètres de plus que moi !), ton discours stalinien est insupportable. Tu oses injurier les Croix de feu ! Tu oses injurier les héros de 14-18 ! Tu feins d’ignorer que le colonel de La Rocque a été arrêté en 1943 avec tout son état-major, et déporté, qu’il n’a été libéré qu’en 1945, qu’il est mort quelques mois plus tard, victime de son internement. Ce type est un héros, et toi, tu es un âne bâté stalinien ! J’étais assez contente de mon petit effet, qui suscita un attroupement, mais je m’attendais à tout, après cette algarade, que je vous rapporte d’ailleurs en modérant les propos que j’ai réellement tenus… Mais le « petit bonhomme stalinien grommela quelques mots du genre : Puisque vous le dites… Et il disparut dans la foule. Ce qui prouve qu’il ne faut jamais se laisser intimider. Le titulaire du stand et son, épouse me remercièrent chaleureusement, et deux ou trois clients tinrent à me serrer la main !

   Cet incident sans grande portée illustre néanmoins le terrorisme intellectuel actuel, la confusion des esprits, la faiblesse de nos adversaires, mais aussi cette morgue qui leur permet de parler avec assurance d’un passé dont ils ignorent tout. Nous sommes comme dans les années trente Il se trouve tout particulièrement que François de La Rocque, les partis qu’il a dirigés, sa personnalité, n’ont guère fait l’objet d’études approfondies. Ces sujets sont parfois évoqués par l’extrême gauche et la gauche, et dans certaines publications dites universitaires. Mais pour ce qui est des analyses objectives, sérieuses, fouillées, c’est un peu le désert. Ce qui permet tous les amalgames. Gilles de La Rocque, le fils du colonel de La Rocque, a certes publié quelques ouvrages émouvants et documentés sur le sujet, mais son témoignage et ses recherches ne sont jamais cités, au motif qu’il était « le fils de ». Le journaliste Jacques Nobécourt a pour sa part publié en 1997 un énorme pavé sur La Rocque, ouvrage travaillé, objectif, mais écrit avec les pieds, parfaitement indigeste. Il m’est tombé des mains, et comme il pèse au bas mot deux kilos…

   C’est pour cela que je me fais un plaisir de vous signaler la parution du livre de Didier Lecerf. Son étude sur La Rocque, les Croix-de-Feu et le PSF, très illustré, est facile à lire, mais bien documenté, aussi. C’est vraiment le livre que je conseille à ceux qui s’intéressent au plus grand des mouvements de droite de l’avant-guerre.

   Comme le rappelle Didier Lecerf dans sa présentation, le moment est bien choisi pour parler de La Rocque et de son PSF : nous sommes, comme dans les années trente, à un moment où la gauche et les macronistes ont besoin d’un « fasciste ». D’où les délires imbéciles et contre-productifs visant le RN (et aussi les zemmouriens de Reconquête, bien entendu). La Rocque avait raison contre les groupuscules radicaux Mais La Rocque (et l’AF, dans une moindre mesure) eut à subir aussi, à son époque, les critiques virulentes venues d’une droite plus radicale, qui trouvait La Rocque trop mou, trop légaliste et électoraliste. La Cagoule est née de ces débats entre « légalistes » et « puristes ». Mais quand on se souvient du fiasco auquel a abouti la Cagoule, on ne peut s’empêcher de penser que La Rocque avait raison contre les partisans du coup de force, ou des groupuscules qui ont certes fait la diversité de la droite nationale d’avant-guerre (et le bonheur des collectionneurs d’insignes politiques !), mais dont les résultats ne furent pas à la hauteur des engagements militants. J’ai donc dévoré le livre de Didier Lecerf, partageant l’essentiel de ses analyses sur La Rocque et son parti. Le parallèle avec Marine Le Pen (et même avec son père) saute aux yeux : respect de la légalité, espérance d’une prise de pouvoir par les urnes etc., La Rocque était sur le point d’arriver au pouvoir. Marine Le Pen n’en est pas encore là, mais elle a assuré à son parti une belle progression. L’idée d’une victoire dans les urnes, un jour pas trop lointain, n’apparait plus comme le songe d’une nuit d’été ou un vulgaire chiffon rouge agité par les gauches pour préserver leur unité, même si le RN ne remplit pas toutes les cases de nos valeurs, de nos espérances, notamment dans le domaine sociétal qui est essentiel. Vous allez me dire : mais La Rocque a échoué.

   C’est vrai, mais cet échec, il faut le chercher plutôt du côté de Messieurs Hitler, Churchill et Staline, ces trois fous, qui n’ont pas su nous éviter une seconde guerre mondiale. Si Marine Le Pen (ou Zemmour, qui sait) n’arrive pas au pouvoir, souhaitons quand même que ce ne soit pas « grâce » à une troisième guerre mondiale ! La résistance vichyssoise Pour conclure, concernant le livre de Didier Lecerf sur le PSF, je dirais qu’il n’a qu’un défaut : il se termine en 1940. Certes le Progrès Social Français (qui succéda au Parti Social Français) n’eut pas l’ampleur et ne souleva pas d’espérances comparables à celles suscitées par les Croix de Feu ou le Parti Social Français, mais il faut reconnaitre aussi que cette troisième version du mouvement de La Rocque a été lancée dans les circonstances particulièrement dramatiques et complexes d’une France coupée en deux par la ligne de démarcation, avec une zone nord occupée et l’Alsace-Moselle carrément annexée. A partir de juillet 1940, ce courant politique va symboliser une forme de résistance, ce que certains historiens (encore trop peu nombreux) appellent la résistance vichyssoise.

   Je ne sais pas si un parallèle avec notre époque a encore du sens concernant la résistance, la collaboration, et Vichy, placé à mi-chemin. Mais il me semble que nous sommes bel et bien en train de vivre une autre forme d’occupation, non ? L’histoire de La Rocque et de son parti, à partir de 1940, peut donc aussi nous intéresser à ce titre, et pas uniquement sur un plan historique. 

   François de La Roque (1885-1946) fit, vingt-quatre ans durant, une brillante carrière militaire et prit part à plusieurs conflits de l'époque. En 1920, il quitte l'armée, décoré et gravement blessé.

   Patriote et catholique, il décide de se consacrer à l'action politique et il sera à l'origine des deux principales organisations nationales de l'entre-deux-guerres, les Croix de feu (de 1931 à 1936) et le Parti social français (de 1936 à 1940). Chef politique "clivant", il a suscité autant de vénération que de haine.

   C'est pour défendre sa mémoire que Didier Lecerf a rédigé cet ouvrage.

Didier Lecerf

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Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
2022
Nombre de pages
436
Hauteur
21
Largeur
15
Épaisseur
2.5
Poids
0.620 kg
ISBN
9782367980942