Préface de Pierre Montagnon
FAITS ET DOCUMENTS, 2015 : Décapant !
Pierre-Denis Boudriot, docteur en histoire moderne et spécialiste de l'épuration, signe " L'ennemi intérieur " de la IIIe République ( 1938-1940 ), une étude sur la mise en place, par le gouvernement issu du Front populaire, d'un système de surveillance, de répression et de détention, avec camps de concentration des " indésirables " dès la déclaration de guerre, visant aussi bien les communistes que les pacifistes, les Allemands réfugiés que les fascistes français et supposés agents d'influence pro-allemands français ou étrangers ( tel Léon Degrelle ). Décapant quant à la manière de la démocratie de se protéger des " factieux ".
De 1938 à 1940, la Troisième République française met en place des systèmes de surveillance, de répression et de détention tendant à combattre " L'ennemi intérieur " qui peut prendre les figures du communiste, de l'étranger, du germanophile, du fasciste. Le statut de réfugié politique disparaît au profit de méthodes concentrationnaires.
Une page méconnue et particulièrement sombre de l'histoire de France que vous découvrirez avec beaucoup d'intérêt.
LA NOUVELLE BATAILLE, Jean de Saint-Herbot, 2014 :
Communistes, pacifistes, fascistes, royalistes Il ne faudrait cependant pas croire que le régime s'en prend seulement aux étrangers : une foule de journalistes et d'hommes politiques de tout bord ( communistes, pacifistes, fascistes, royalistes, ... ) se retrouvent, pour la plupart sans motif, en prison sous le régime de droit commun, les structures prévues pour les détenus politiques étant largement dépassées par le nombre d'incarcérations.
En 1940, après le début de la guerre, les détenus des prisons, rejoints par des prisonniers politiques évacués de Belgique suite à l'offensive allemande, dont notamment le dirigent de REX, Léon Degrelle, vont être évacués dans la précipitation et l'anarchie vers les camps. . ****** . Dans cet exode terrible, les plus faibles de ces prévenus, dont une bonne partie était détenue sans aucune raison, épuisés par ces tribulations, et n'étant plus capable de suivre la cohorte des prisonniers, seront exécutés sans aucune formalité par les gardiens.
Un ouvrage qui nous fait découvrir les horreurs de la IIIème République finissante.
RIVAROL, novembre 2014 : Une répression sans précédent
LES QUATRE VERITES, 2014 : Psychose sécuritaire vers 1938
Pierre-Denis Boudriot, historien de l'Epuration, se penche ici sur la psychose sécuritaire de la fin de la IIIe République ( qui n'est pas sans rappeler les répressions disproportionnées de manifestations pacifiques par la police de Manuel Valls... ). Vers 1938, la majorité de Front populaire, constatant ( comme l'actuelle majorité ) l'échec complet de sa politique, se mit à traquer une 5e colonne, le plus souvent imaginaire. Des milliers de personnes ( du juif ayant fui l'Allemagne au journaliste de " Je suis partout ", en passant par le militant communiste ) se retrouvèrent ainsi embastillées dans des conditions d'hygiène effrayantes. C'est sur cette réalité peu glorieuse de la IIIe République finissante que se penche ce petit essai.
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Au sommaire :
Dans cet ouvrage bien documenté, Pierre-Denis Boudriot retrace l'histoire de la traque, de la détention et de la répression subies par cet "ennemi intérieur" pourchassé par une III° République finissante et moribonde entre 1938 et 1940.
Afin d'exposer la réalité des faits au public, l'auteur suit les parcours de nombreux individus, parfois célèbres, ayant connu les affres des arrestations injustifiées et des camps de concentration du Vernet, de Gurs ou des Milles... Ces "ennemis de l'intérieur" sont des communistes, des fascistes, des juifs, des pacifistes, des germanophiles, des étrangers. Ils ont été journalistes à l'Humanité ou rédacteurs de Je suis partout. Ils ont parfois fui le national-socialisme, et trouvé asile en France, quelques années auparavant. Nous y retrouvons Léon Degrelle, Lean Boissel, Arthur Koestler, Walter Benjamin et bien d'autres.
Voici quelques extraits de ce livre qui fait toute la lumière possible sur des faits trop souvent occultés par nos contemporains :
"La législation d'exception qui a marqué les vingt-six derniers mois de la Troisième République a été servie par des pratiques et des moyens bien peu conformes à l'esprit d'une démocratie. Il y eut ainsi l'impensable suspension du régime politique, les arrestations de nuit, l'enfermement au secret dans des prisons surpeuplées, la réquisition des stades et des autobus pour les prisonniers, prévenus pour beaucoup, leur entassement des jours durant dans des wagons à bestiaux, et surtout la multiplication, en à peine deux ans, des camps. Le constat a été fait, sur ce plan, d'un passage sans transition des gouvernements Daladier, puis Reynaud, au régime de Vichy, dont les "origines républicaines" ont été rappelées naguère."