PRESENT du 11 juin 2016 -Jacques Breil :
... Connaître la pensée de Mgr Lefebvre :
C’est ce qui fait l’intérêt premier de la Lettre ouverte aux catholiques perplexes, et qui rendait nécessaire sa réédition. Nous sommes en présence d’un exposé systématique des positions de Mgr Lefebvre, à un moment-clé de son histoire (il mourra six ans plus tard), dans un style clair et agréable, et sous une forme très accessible.
Par ailleurs, puisqu’il l’a rédigé personnellement (avec son corédacteur), il en assume seul la responsabilité. Tous ceux qui veulent mieux comprendre ses réactions et son évolution, aussi bien qu’appréhender la réalité de l’œuvre qu’il a laissée derrière lui, se doivent de parcourir cet ouvrage.
Dès les premières lignes de l’ouvrage, on peut y lire : « Naguère, le chemin était tout tracé ; on le suivait ou on ne le suivait pas. On avait la foi, ou bien on l’avait perdue, ou encore on ne l’avait jamais eue. Mais celui qui l’avait, qui était entré dans la sainte Eglise par le baptême (…), celui-là savait ce qu’il devait croire et ce qu’il devait faire.
Aujourd’hui, beaucoup ne savent plus....
L'Église, dans les années 1960-1970, a pris sur sa route un tournant.
Les prêtres ont quitté la soutane. La messe est passée du latin au français, ressemblant souvent à un repas de fere. Les enfants ont subi un nouveau catéchisme : on y remplaçait les questions-réponses par des activités d'éveil. La morale enseignée par les curés est devenue moins exigeante. Ils ont tendu les bras aux protestants et même aux religions non chrétiennes. Rome a décidé que, dorénavant, les États devaient reconnaître les autres religions. Des évêques ont sympathisé avec les communistes. Bref, en quelques années, autour du concile Vidcan II, un chamboulement a secoué l'Église.
De nombreux catholiques se sont trouvés perplexes.
Ce qu'on leur avait enseigné était parfois le contraire de ce qu'on leur prechait à présent : qui fallait-il croire ? Les pratiques traditionnelles ne représentaient-elles que des rites rétrogrades ? Jean XXIII, Paul VI, puis Jean-Paul II expliquaient que l'Église se renouvelait : était-ce un bon chemin ?
Mais un évêque se fit entendre.
Il avait été chargé jadis de missions importantes par le pape Pie XII, qu'il représentait pour l'Afrique noire. Il s'exprima pendant Vatican II continua de parler après. Il exhuma des textes clairs qu'on avait enfouis dans le fond des tiroirs. Il se leva contre le «religieusement correct» et montra, faits à l'appui,que la parole de Jésus-Christ et des dizaines de papes qui avaient précédé valait toujours et qu'elle jetait une lumière sur la tempête que vivait l'Église.
En 1985 enfin, cet évêque, Mgr Marcel Lefebvre, écrivit une Lettre aux catholiques perplexes afin de les aider à sortir de leur perplexité.
Des années ont passé.
La situation de l'Église est-elle la même qu'en 1985 ?
Non. Les hommes d'Église ont-ils renoncé à l'adaptation au monde moderne ? Non plus.
Il y a par conséquent toujours des catholiques perplexes. Mgr Marcel Lefebvre est mort, mais comme il n'est que l'écho de la Tradition de l'Église, sa parole est vivante. Elle s'adresse aux catholiques d'aujourd'hui. Ils n'ont qu'à lire.
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2016
- Nombre de pages ou Durée
- 210
- Hauteur
- 21
- Largeur
- 14
- ISBN
- 9782350051307