L'affaire Vladimir - Une aventure du Sergent Flamme - 3

ACUTAILES, juillet 2013, Valérie d'Aubigny :

    Jeune soldat du feu de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, Flamme a une âme d'enquêteur... et les affaires viennent à lui comme aimantées par son esprit curieux et combatif ! Il est affecté à un poste a priori tranquille, afin de se faire oublier après ses dernières aventures (voir le tome 1 Code Delta et le tome 2 Les cités interdites). Mais voilà... Dans les étages de l’État-major des Armées à Paris, il découvre un cadavre sanglant lors d'une ronde de routine.

   De mystères en découvertes, il suit les traces que son instinct lui indique. Pistes multiples et complexes, proches du renseignement et des relations internationales. Cela n'arrête pas Flamme : il a coutume de s'affranchir des procédures et sort une fois de plus de son rôle de simple pompier pour se faire détective. Passionnante enquête menée par ce garçon avide de comprendre ce qu'il a vu, entendu et découvert dans les archives secrètes de la victime. Il cherche également à faire la lumière sur sa propre naissance, discrètement assisté d'Alice, sa chère complice, toujours là pour le soutenir. Et si tous ces mystères étaient liés ?

   Il est conseillé de lire les tomes dans l'ordre. Chacun offre un cadre d'enquête différent, toujours très fort, auquel la mort et la violence ne sont pas étrangères. Vous ne vous ennuierez pas une seconde et ces histoires résonneront sans doute longtemps en vous.

   « Comme pour chaque ronde, le sergent Flamme se mit à quatre pattes pour tenter de regarder par en dessous, dernière étape de sa recherche approfondie. Il fut immédiatement saisi par l'odeur et un instant son estomac se crispa. Il frissonna. Il ne pouvait pas s'y tromper. C'était une odeur de sang, si facilement reconnaissable et si difficile à décrire. Il l'aurait retrouvée entre mille. Elle l'avait souvent frappé. Enfant, lorsqu'il se coupait, il y cherchait le goût des repas, croyant parfois discerner du bout de la langue une saveur récente. Lors des secours à des victimes gravement blessées, elle le surprenait par son caractère universel et entêtant. Elle évoquerait toujours ce règlement de compte près de Pigalle où il avait pincé, de longues minutes, l'artère carotide d'un homme égorgé.

   Il colla sa joue contre le sol et tenta de regarder sous la porte. Il ne distinguait rien. Pendant de longues secondes il huma doucement l'odeur si particulière et légèrement enivrante, cherchant avec quel produit il aurait pu la confondre. Dans les romans policiers, on aurait dit douceâtre , terme difficile à comprendre et à appréhender. Ici, elle était nette, incontestable et étrangement émouvante.

   Flamme se releva. Ce fut à ce moment qu il aperçut au pied de la porte la tache sombre formée par le sang qui avait coulé. »