La réforme de la liturgie qui a suivi Vatican Il n’a pas de véritables précédents historiques : réforme d’aggiornamento, de mise à jour, elle ne se comprend que dans le cadre d’une volonté d’adaptation du catholicisme à la modernité. En prétendant restaurer la liturgie ...
AU SOMMAIRE :
Introduction : Une réforme d’aggiornamento
I. " Purifier " la liturgie romaine ?
- Le contexte sur le temps long : une rationalisation ambivalente
- Le " Mouvement grégorien
- "Les thèmes du Mouvement liturgique
- Une "purification " de la liturgie romaine
- La promotion de la participation des fidèles à nouveaux frais
- Les réformes pianes
II. Un influent groupe de pression
- En Belgique
- En France
- Dans l’aire germanophone
- En Italie et en Espagne
- Les réunions internationales
III. Une réforme en marche
- Vers la suppression de l’offertoire sacrificiel
- La concélébration
- La célébration face au peuple
- L’explosion de la participation : les langues vernaculaires et les " commentateurs "
- Les paraliturgies
IV. L’aboutissement conciliaire
- La préparation
- Le baroud d’honneur des liturgistes tridentins
- Sacrosanctum Concilium
- Le débat sur la liturgie
- Le texte conciliaire : la constitutionSacrosanctum Concilium
V. La première phase de la réforme : 1964-1968
- La mise en place d’une " assemblée constituante "
- Le passage du latin aux langues vernaculaires
- La diffusion de la concélébration
- La première étape de la réforme du missel
- Un climat de grand chambardement
- Le Mai 68 de la liturgie romaine : la fin de l’unicité de la prière eucharistique romaine
VI. Le missel de 1969
- Le missel de Paul VI Missel obligatoire ?
- Le nouveau lectionnaire
- Les messes à la maison, messes de groupes, messes " c’est la fête ! ", " messes buffets ", " messes au cirque "
- Les traductions et adaptations pour une " liturgie pleinement rénovée "
VII. Une forme rituelle informe
- Un univers rituel pulvérisé
- Les gestes
- Les paroles
- La multiplication des libres choix
- La confusion des langues
- La messe nouvelle, lex orandi ?
VIII. Une hémorragie du sacré
- L’arrière-fond œcuménique en direction du protestantisme
- Une moindre expression de la présence réelle
- Prêtre hiérarque ou président ?
- Moins de transcendance, plus d’" insertion dans la vie"
IX. Un sacrifice estompé
- Le contexte de " réévaluation " du sacrifice de la messe
- Une expression faible de la messe comme sacrifice propitiatoire
- Un glissement vers le " faire simplement mémoire "
X. Aperçu sur les livres nouveaux autres que le missel
- Une refonte de tous les livres liturgiques
- La nouvelle cérémonie du baptême des petits enfants : un rituel irénique
- Le nouveau rituel de la confirmation, comme une joyeuse fête
- Les nouvelles ordinations L’affaiblissement de la prédication des fins dernières dans le nouveau rituel des funérailles
XI. La non-réception de la réforme
- La bataille du latin (1964-1969)
- Le Bref Examen critique des cardinaux Ottaviani et Bacci (1969)
XII. Les hommes et les organes du grand refus
- Une nébuleuse d’opposition La Contre-Réforme catholique de l’abbé de Nantes
- Jean Madiran et la revue Itinéraires
- Brésil et Italie
- Arnaldo Vidigal Xavier da Silveira
- Romano Amerio
- Un réseau de messes de Saint-Pie-V
- Les prêtres de terrain
- Fontgombault et ses filles
- Les bénédictins de Dom Gérard Calvet
- Les messes " sauvages "
- La Fraternité Saint-Pie X, Saint-Nicolas-du-Chardonnet
XIII. L’infructueuse recherche d’une troisième voie
XIV. L’impossible " restauration "
Conclusion. Une liturgie mondanisée
La réforme de la liturgie qui a suivi Vatican Il n’a pas de véritables précédents historiques : réforme d’aggiornamento, de mise à jour, elle ne se comprend que dans le cadre d’une volonté d’adaptation du catholicisme à la modernité. En prétendant restaurer la liturgie en son état supposé d’avant le Moyen Âge, elle a surtout opéré une restructuration conforme à la sensibilité contemporaine.
Commencée officiellement en 1964, elle avait été précédée d’une longue préparation par les clercs et les historiens très engagés du Mouvement liturgique des années 1950, organisés en groupe de pression efficace, et qui firent reprendre leurs thèmes de prédilection par les diverses Commissions de réforme qu’ils dominaient.
La radicalité du processus, l’infléchissement doctrinal qu’il comportait et les débordements tolérés puis approuvés ont provoqué à la fois une réaction réformiste, dont le chef de file a été le cardinal Joseph Ratzinger, et une opposition de non-réception dominée par Mgr Marcel Lefebvre. Par étapes (1984, 1988, 2007), les célébrations « sauvages » du culte traditionnel sont finalement devenues de plein droit, de sorte que le rite nouveau coexiste aujourd’hui avec son état antérieur, autre aspect totalement inédit de cette réforme.
Les éléments apportés par ce dossier historique très complet permettent de dépasser les débats souvent trop passionnés. Ils en font un instrument utile pour tous, en particulier pour la génération de ceux qui n'ont pas connu l'après-Concile, quel que soit le point de vue de chacun.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- Décembre 2018
- Nombre de pages
- 308
- Hauteur
- 20.5
- Largeur
- 13.5
- ISBN
- 9782372711180