Pièce de théâtre.
LES LIVRES D'ANTOINE, octobre 2021 : lire l'article en entier
Chacun sait que le théâtre d’Anouilh peut être féroce. Là, il s’est surpassé. Les actes I et III pêchent parfois par excès de cruauté mais l’acte II est inoubliable.
Pour cet acte l’auteur a choisi de ne pas respecter l’unité de temps et le lecteur assiste à un dialogue des vrais révolutionnaires. Le totalitarisme de Robespierre et Saint-Just y est disséqué de façon impitoyable : « Il est dangereux que les hommes puissent décider quelque chose d’eux-mêmes » dit Robespierre dont l’organisation de la tyrannie avait beaucoup intéressé Lénine.
La démonstration est brillante, implacable, dans une langue magnifique, mais ce n’est pas une surprise.
Avec cette pièce, nous quittons le monde des sacrifiés, Antigone, Thomas Becket ou Thomas More pour entrer dans celui des sacrificateurs. Il y a moins d’émotion certes, mais ce petit détour contre-révolutionnaire est tout de même un très beau moment de théâtre.
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2002
- Nombre de pages
- 150
- Hauteur
- 18
- Largeur
- 11
- Épaisseur
- 1.1
- Poids
- 0.100 kg
- ISBN
- 9782070363018