Green Book - Sur les routes du Sud

   Adaptée d'une histoire vraie et de l'amitié de toute une vie, découvrez un film phénomène qui a remporté

• 3 Oscars, dont celui du Meilleur Film,
• 5 Nominations Golden Globes dont Meilleur Film - Meilleurs Acteurs,
• Prix du Public.
• Screen Actors Guild Awards 2019
• Directors Guild of America Awards 2019
• BAFTA Awards / Orange British Academy Film Awards 2019

   Une comédie aussi drôle qu'émouvante avec un duo d'acteurs formidable.

Suppléments : Des artistes virtuoses - Au-delà de Green Book - Une amitié inoubliable.

ZELIE, Lila Kerlaouen, mai 2024 :

    À bord d’une Cadillac Deville d’un bleu insolent, deux hommes sillonnent les routes du sud des États-Unis. Au volant, Tony, un Italien au franc-parler et à la castagne rapide ; à l’arrière Doc Shirley, pianiste noir, serré dans un costume. L’image fait jaser là où ils passent : nous sommes en 1962, en pleine époque de ségrégation. Si son talent lui permet de faire une tournée dans des réceptions prestigieuses, Doc Shirley ne peut pas dormir où bon lui semble. C’est hélas historique : seulement certains hôtels accueillent les « personnes de couleur ». Un guide permet de s’y retrouver, écrit par Victor H. Green : c’est le « green book ».

   La force du scénario réside dans son authenticité. Don Shirley a été pianiste d’origine jamaïcaine engageant Frank Anthony Vallelonga alias Tony Lip comme chauffeur, qui est tout simplement le père du scénariste et producteur du film. L’excellent jeu d’acteurs et la qualité des dialogues contribuent à la puissance du film, qui porte un message d’espérance. On pourrait dire que c’est un feel good road movie, parce qu’il montre comment peut surgir de l’empathie dans un terrain qui semble au départ miné par le racisme et le mépris. Tous sépare les deux hommes : Tony est rustre, mal éduqué, croquant à pleines dents dans des ailes de poulet frit tandis que Doc a une folle allure, des lettres, de l’honneur. Et pourtant au fil des heures de routes et des nuits d’hôtels, une amitié improbable se tisse. Si Doc est confronté à des humiliations constantes, Tony apprend grâce à lui « qu’on ne gagne jamais avec la violence mais qu’on gagne en restant digne ». Il pourra ainsi tenter de mettre sa colère au service du combat pour la justice.

   Un film qu’on verra donc avec intérêt dès 14 ans.