La vie est belle

   "Un chef d'œuvre de tendresse et de grand cœur".

ZELIE, Ingrid Riocreux, mai 2024 : 

   On connaît La Vie est belle de Roberto Benigni, mais les nouvelles générations ignorent souvent l’existence d’un autre film qui, en français, porte le même titre : It’s a wonderful life, de Frank Capra.

   James Stewart y joue George Bailey, devenu malgré lui banquier à la mort de son père, et qui exerce ce métier avec générosité et bienveillance afin de faciliter l’accès au prêt pour les habitants de sa ville. Un coup du sort conduit toutefois George, criblé de dettes, au bord du suicide. C’est alors qu’en la personne d’un étrange vieillard, son ange gardien lui apparaît et, pour le convaincre de ne pas commettre l’irréparable, lui offre des visions de ce que serait la vie des autres si George Bailey n’existait pas...

   Ce film familial jamais sombre, à l’issue optimiste, est accessible dès 8 ans. Sans même nous retrouver dans des situations aussi graves que le pauvre George, prendre conscience de la contingence de notre propre existence nous contraint, à un moment ou un autre, à nous interroger sur ce que serait le monde sans nous. Le second aspect que je retiens de ce film est la présence de l’ange gardien, un petit monsieur bien banal : écho au caractère providentiel de gens dont la vie a croisé notre chemin et y a parfois laissé une empreinte indélébile.

   Ce film en a inspiré d’autres, comme Family Man, qu’on recommandera aux adolescents et adultes, où Nicolas Cage campe un homme d’affaires cynique et libertin à qui un ange donne le privilège de vivre durant quelques jours l’existence de père de famille qu’il aurait eue s’il avait épousé son amour de jeunesse.