"Nous devons à la mémoire de Jean Madiran, la grâce de la fidélité et de la transmission". Jean-Pierre Maugendre.
"Une plongée dans l’histoire du traditionalisme et un bel hommage à un défenseur de la foi." Abbé Louis-Marie Carlhian, FSSPX
2023 - Dixième anniversaire de la mort de Jean Madiran.
RENAISSANCE CATHOLIQUE, J.P. Maugendre, mars 2024 : lire l'article en entier
Pour la première fois un travail s’intéresse, au-delà de son œuvre intellectuelle, à la vie personnelle, compliquée, de Jean Arfel, dit Jean Madiran ou Jean-Louis Lagor selon les époques.
L'HOMME NOUVEAU, Philippe Maxence, mars 2024 : Jean Madiran : la voix de Péguy continuée
L’historien Yves Chiron a publié récemment une biographie complète consacrée à Jean Madiran (1920-2013), dix ans après le retour à Dieu de celui-ci, témoignant de sa place dans le monde catholique et de la permanence de ses combats.
[...] Dix ans après sa mort, on peut se demander ce qui reste de l’oeuvre de Madiran ? Une surprise d’abord ! Celui que l’on a souvent réduit à la figure du polémiste est encore édité et lu. Son style et son exigence logique frappent toujours les lecteurs. Les grandes questions qu’il a traitées, notamment à propos de l’Église, sont encore là et ses analyses n’ont rien perdu de leur acuité. C’est pourquoi la biographie d’Yves Chiron constitue aussi une plongée dans l’histoire religieuse, politique et culturelle de tout un siècle et qu’elle apportera beaucoup d’éléments de compréhension à ceux qui veulent saisir où nous en sommes aujourd’hui. Disciple de Maurras et de saint Thomas, Madiran continua aussi la forte voix de Péguy comme l’avait très bien saisi le père Bruckberger. Une voix qui témoigne, à temps et contretemps, de l’espérance chrétienne contre la tristesse du monde moderne.
RECONQUÊTE, N° 404, Romain Valdadour :
[...] Merci à Yves Chiron de maintenir leur mémoire (Centre Henri et André Charlier et Jean Madiran) par son oeuvre de biographie avec son souci scrupuleux de la vérité.
L'HOMME NOUVEAU, hommage du père de Blignères , décembre N°1797 :
[...] "C’est Jean Madiran qui m’a fait comprendre l’importance de la question liturgique dans la crise de l’Église."
En lisant la biographie si bien documentée de Chiron, une autre qualité m’a frappé chez Madiran. Je l’appellerai le courage de la mesure. Madiran a parfois excédé dans le mode de ses controverses, jusqu’à manier la dérision. Mais en relisant ses analyses, on est impressionné par deux choses : leur justesse, et la conscience aiguë que Madiran avait de leur type de certitude. Sur la modernité comme sur la crise dans l’Église, il affirmait ce que le laïc philosophe et théologien de grande culture qu’il était pouvait affirmer en sécurité intellectuelle : cela et rien de plus. Dans l’esprit de l’Antiquité grecque qu’il affectionnait, il fuyait cette démesure dont il est si difficile de se garder en période de crise. Il a soutenu toutes les actions en faveur des pédagogies traditionnelles de la foi, du catéchisme à la liturgie. Il n’a pas hésité à se trouver sur ces points en opposition avec la hiérarchie. Mais Madiran a pris un soin scrupuleux pour rester au plus près de ce qu’il pouvait avancer. Par exemple, il a manifesté clairement les déficiences de la nouvelle messe, mais il ne l’a jamais qualifiée de « messe de Luther ». Il n’a jamais pris occasion de ses positions pour rompre sa communion avec les autres catholiques. Il en a au contraire toujours appelé au jugement du magistère, et il a recherché un franc dialogue avec les catholiques, journalistes ou théologiens du bord opposé. Je pense notamment à ses échanges avec le père Congar. Que l’on relise, pour se convaincre de son souci des nuances pour coller au réel, la formulation équilibrée (que l’on retrouvait chez l’abbé Berto et chez Louis Salleron) de ce qu’il affirmait sur le Concile, sur la réforme liturgique ou sur la responsabilité personnelle du souverain pontife. C’est ainsi que Madiran n’a pas pu approuver, en juin 1988, les sacres contre la volonté du Pontife romain faits par Mgr Lefebvre. Cela, selon son propre jugement, lui a coûté l’existence de sa revue, l’oeuvre principale de sa vie. Son courage de la mesure était en l’occurrence ici le vrai sens de l’Église.
LA PORTE LATINE, Abbé Carhlian, novembre 2023 : lire l'article en entier
Après avoir retracé les dernières années de Madiran, qui s’éteint quelques semaines après la démission de Benoît XVI, Yves Chiron laisse à son habitude le lecteur tirer les conclusions de son ouvrage. Bon récit des combats autour du Concile, cette biographie constitue une précieuse mise en relief d’une œuvre incontournable du combat pour la Messe et la Tradition, et encourage d’autant plus à se (re)plonger dans les centaines de pages de lumineuse défense de la Foi et de la Loi naturelle que nous offrent Itinéraires et les livres du grand controversiste.
LE BARROUX :
La biographie d’un écrivain catholique qui éclaire singulièrement la longue période troublée, pré et post conciliaire. Jean Madiran, c’est l’homme d’une rigueur intellectuelle surprenante, mais c’est aussi l’homme de cœur qui au plus profond de lui-même a ressenti les bouleversements politiques et religieux de la France.
LE SALON BEIGE, Rémi fontaine, 2023 :
En lisant la nouvelle et belle biographie d’Yves Chiron sur Jean Madiran, j’ai aussitôt pensé à celle d’Aude Dugast (ou d’Anne Bernet) sur Jérôme Lejeune. Il y a chez ces deux seigneurs de l’intelligence, que j’ai eu la chance de pouvoir côtoyer, tant de similitudes malgré leurs vies, leurs métiers et leurs tempéraments si différents. Ces similitudes conduisent à un troisième gentilhomme de la pensée, plus éminent encore, qui nous donne la raison de ces ressemblances par sa propre devise : « coopérateurs de la vérité » !...
"En m'appuyant sur les archives et l'abondante correspondance de Jean Madiran, ainsi que sur de nombreux témoignages recueillis au fil des ans, j'ai essayé de restituer la figure de Madiran dans tous ses aspects, de sa naissance à sa mort, journaliste dès 1941, professeur à partir de 1944. J'évoque dans ce livre tout à la fois l'écrivain, le combattant religieux et politique, mais aussi le chrétien fervent, l'oblat bénédictin ; l'homme fidèle en amitié, bienveillant envers les jeunes générations ; l'homme qui s'est fâché souvent avec certains de ses collaborateurs ou proches et qui, après quelques années, s'est toujours réconcilié avec eux; l'homme qui s'est marié trois fois ; l'homme de dialogue enfin. L'expression peut surprendre tant le nom de Madiran est attaché à la controverse ou à la polémique.
Or, tout au long de sa vie Madiran a voulu engager un dialogue intellectuel avec ses adversaires ou supposés tels. Il aimait la confrontation des idées. Il a rêvé toute sa vie d'une union des traditionalistes - si on veut reprendre cette expression qui ne lui plaisait pas - sur le plan ecclésial comme sur le plan temporel. À différents moments, il a tenté de la mettre en oeuvre, sans y parvenir. Il reste une figure majeure du catholicisme français contemporain, non pas marginale mais sous-estimée ou caricaturée par ses adversaires et parfois méconnue par ceux-là même qui le lisaient. "
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Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Parution
- 2023
- Nombre de pages
- 572
- Hauteur
- 22.5
- Largeur
- 15
- Épaisseur
- 3
- Poids
- 0.790 kg
- ISBN
- 9782856524756
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