La véritable vocation de Thérèse de Lisieux.
ALETEIA,
Un essai biographique consacré à Thérèse de Lisieux, dans lequel l’auteur assimile la sainte à une guerrière. Il retrace son enfance, le décès de sa mère, sa conversion à l’âge de 13 ans, sa formation martiale ou encore son entrée au Carmel.
RADIO NOTRE DAME, 12 janvier 2023.
LE FIGARO CULTURE, Sébastine Laplaque, 15 février 2023
Sur cette terre, la prière de Thérèse Martin, une carmélite normande connue sous le nom de sainte Thérèse de Lisieux, enveloppait des êtres qui n’avaient laissé entrer le Christ ni dans leur tête ni dans leur cœur. Pour les catholiques romains et pour ceux qui ne le sont pas mais ont confiance dans le pouvoir de la sainte - la foi (pistis) étant la confiance et non pas la croyance -, il est évident qu’elle continue de le faire dans son éternité de gloire. Tout autour de la terre, Thérèse de l’enfant Jésus et de la sainte face, Teresita, Teresinha, «The Little Flower» est invoquée sous tous les noms: docteur de l’Église, maîtresse de vie spirituelle, rose effeuillée sous les pas de Jésus, martyr de l’amour, sœur universelle, solidaire des incroyants, proche de ceux qui sont tentés et qui doutent....
FAMILLE CHRETIENNE : « Thérèse de Lisieux est totalement une guerrière »
Dans un essai ébouriffant, Jean de Saint-Cheron explore la face « guerrière » de Thérèse de Lisieux. Une image à l’eau de rose colle à la peau de Thérèse de l’Enfant-Jésus. Pourquoi en prendre le contre-pied, en développant son caractère combatif ?
En effet, bouquet de roses, crucifix dans les bras et sourire sage, c’est ainsi qu’on la représente. Mais si le cliché n’est pas entièrement faux (car il lui arrive de parler de fleurs), il est aussi terriblement réducteur… Certes, il y a parfois dans son style une mièvrerie fin XIXe siècle qui fait un peu agenda de petite fille (surtout dans Histoire d’une âme, la version sensiblement retouchée par les Carmélites de ses écrits auto-biographiques après sa mort). L’art sulpicien de l’époque avait aussi une capacité à tout rendre pastel, irréel, comme si la sainteté était un mythe de plâtre peint.
Mais, à reprendre plus sérieusement ses textes, on s’aperçoit que le vocabulaire guerrier y domine largement : il reflète un aspect central de sa personnalité, qui n’est absolument pas le résultat d’un conditionnement familial ni social. Toute sa vie, Thérèse s’est attachée à débusquer les mirages de la vie, l’irréalisme, les plaisirs éphémères. Elle a dompté ses passions égoïstes et stériles. Elle a lutté contre la religion un peu rance, puritaine, transmise par certains de ses aumôniers. La claque que fut la découverte intime de l’Évangile l’a décidée à aimer concrètement, dans chaque instant de sa vie. Tous les témoignages l’attestent. C’est une passionnée et une guerrière, totalement.
Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière.
A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Eglise et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même.
Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est " une glorieuse guerre " . En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur.
Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.
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Fiche technique
- Sélection
- Famille Martin
- Reliure
- Broché
- Parution
- janvier 2023
- Nombre de pages
- 212
- Hauteur
- 18.5
- Largeur
- 12.5
- Épaisseur
- 2
- Poids
- 0.216 kg
- ISBN
- 9782246832065
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