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Frère Pascal du Saint-Sacrement - Mgr Freppel - Tome 4
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Frère Pascal du Saint-Sacrement

Mgr Freppel - Tome 4

"j'ai lutté seul" - 1887-1891

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   Nous avions laissé Mgr Freppel, à la fin de notre tome III, à l’année 1886. Depuis un an déjà, l’évêque d’Angers était convaincu que Léon  XIII n’était pas seulement complice des libéraux-catholiques, mais souscrivait lui-même profondément à leur doctrine fondamentale, l’indifférentisme politique, selon laquelle les formes de gouvernement n’ont aucune importance puisque toutes se valent, en théorie comme en pratique. Pour justificatif théologique, Léon  XIII s’appuyait sur l’autorité de saint Thomas dont il détournait l’enseignement au profit de sa politique. Celle-ci n’était donc pas une simple diplomatie, comme beaucoup d’historiens se plaisent, encore aujourd’hui, à le répéter, mais la volonté déterminée de faire aboutir ses idées, celles qui furent préconisées autrefois par Lamennais, Mgr Dupanloup, Montalembert, le Père Lacordaire et toute la clique des libéraux-catholiques. À la différence de Pie  IX qui avait pris systématiquement la défense des faibles, des petits, Léon  XIII cherchait l’appui des gouvernements, serait-ce au détriment des peuples même catholiques. Et comme, à ses propres yeux, il n’était pas simplement le vicaire de Jésus-Christ sur terre, mais Jésus-Christ lui-même, tous ses dires et faits étaient évidemment justes, vrais, en un mot infaillibles ! Cette prétention était pour le moins paradoxale quand on sait que Léon  XIII avait été, lors du premier concile du Vatican, le plus puissant protecteur des anti-infaillibilistes, sans toutefois s’afficher ouvertement avec eux pour ne pas compromettre son avenir. C’est le propre des libéraux, surtout catholiques, de devenir des tyrans féroces !

   Rappelons les faits. En 1885, Léon  XIII publia une nouvelle encyclique sur la constitution chrétienne des États intitulée Immortale Dei. Comme toutes ses grandes encycliques, c’était une tasse de bonne tisane mêlée d’excellent sucre et saupoudrée de quelques milligrammes d’arsenic, comme le disait notre Père, l’abbé de Nantes, à propos des Actes du concile Vatican  II. En commentant cette encyclique, Mgr Freppel ne voulut relever que la bonne tisane et l’excellent sucre, tandis que Mgr   Thomas ne gardait que les quelques milligrammes d’arsenic libéral, en affirmant qu’enfin l’Église acceptait les idées de 1789 et allait ainsi pouvoir épouser le monde moderne.

   Refusant de voir l’encyclique du Pape ainsi caricaturée, du moins le croyait-il, l’évêque d’Angers dénonça l’archevêque de Rouen auprès du Saint-Office... Grand embarras au Vatican ! Finalement, tout en reconnaissant implicitement que Mgr Freppel avait raison sur le fond – on ne lui reprocha aucune erreur –, ce fut lui que Rome blâma comme fauteur de zizanie et pour outrage envers un supérieur, Mgr   Thomas étant archevêque de Rouen et Mgr   Freppel, seulement évêque d’Angers. C’est alors que Mgr Freppel comprit que le libéralisme des Lamennais et Lacordaire était maintenant professé à Rome jusqu’au plus haut degré de la hiérarchie.

   Nous avons intitulé ce quatrième tome : « J’ai lutté seul. » Cette phrase de Mgr Freppel est aussi le titre des éditoriaux de l’abbé de Nantes de juillet et août 1974 où il traçait sa « ligne de crête, entre schisme et hérésie, pour la restauration catholique ». Notre Père y rappelait son combat commencé le 6 août 1964, jour de la publication de la funeste encyclique de Paul  VI, Ecclesiam Suam, ce Mein Kampf du progressisme, véritable cancer de l’Église, que déjà Mgr   Freppel avait pressenti et combattu de toutes ses forces. L’un comme l’autre furent abandonnés de presque tous leurs amis, ou prétendus tels, à qui l’obéissance au Pape tenait lieu de religion.

   Pour les initiés que vous êtes, ce titre est donc comme une clef de lecture. Car, si dans les trois premiers tomes, il est possible, et même facile, de faire des parallèles entre l’abbé de Nantes et Mgr   Freppel, dans ce quatrième tome, ces ressemblances s’imposent à tout lecteur connaissant la CRC. Il me semble même qu’on peut dire que la lecture de Mgr Freppel prépare à une meilleure compréhension de l’œuvre de notre Père.


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1 Produit

Fiche technique

Reliure
Broché
Parution
janvier 2022
Hauteur
21.5
Largeur
15
Épaisseur
2.7
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