Louis du Broc de Segange
Les saints patrons des corporations et protecteurs spécialement invoqués dans les maladies et dans les circonstances critiques
2 volumes
Ayons comme nos ancêtres une approche plus surnaturelle des maladies. La Providence nous a donné de très nombreux Saints qui peuvent venir à notre secours. Dieu est glorifié en exauçant nos prières envers les princes du Ciel.
Très belle édition fac-simile de l'édition de 1886.
Nonobstant le dicton populaire " il vaut mieux s'adresser à Dieu qu'à ses saints" il est incontestable néanmoins que le culte et l'invocation des saints datent des premiers temps du christianisme et se sont perpétués jusqu'à nos jours.
« Au premier coup d’œil, le point de vue sous lequel est présenté le culte des Saints semblerait, de nos jours, devoir leur attirer beaucoup de clients. Jamais, en effet, on n’a plus parlé d’associations pour la sauvegarde des mêmes intérêts, et jamais on ne s’est préoccupé davantage de l’éloignement des souffrances physiques et de la conservation des santés. Malheureusement, il n’en est pas de même à l’égard des conditions de morale publique et d’hygiène religieuse qui cimentent les associations professionnelles et préparent la guérison du corps.
Dans la plupart des affiliations modernes, le secours que leurs membres sont appelés à se prêter mutuellement, pour se maintenir dans la pratique d’une vie honnête et chrétienne, ne les préoccupe guère, auprès de la conquête des jouissances terrestres et, pour un trop grand nombre de malades, la santé de leur âme est l’objet d’un soin bien moindre que la santé de leur corps.
Or, sans la foi, qui règle l’ordre de nos affections, il est impossible de plaire à Dieu et d’obtenir de la part des saints, identifiés à ses sentiments, l’emploi, près de Lui, de leur crédit en notre faveur : c’est que, selon la parole de Notre Seigneur, il nous est fait selon la mesure de notre foi. Il suffit d’ailleurs de lire attentivement l’Évangile pour se convaincre que, sous Sa main bénie, la guérison de l’âme était inséparable de celle du corps, et que, si elle ne la précédait, elle l’accompagnait toujours. En l’absence de la foi et de ses aspirations célestes, aussi nécessaires à rendre prospères les associations civiles qu’à incliner le cœur des Saints au soulagement de nos infirmités corporelles, ne nous étonnons donc pas de les voir user rarement de leurs secourables attributions.
Ce n’est pas de leur part manque de bonne volonté, c’est de notre côté défiance de leur pouvoir et, dans nos appréciations des biens du ciel et de la terre, un renversement d’idées qui les blesse par son contraste avec les leurs et les indispose contre nous.
Puisse le rappel des prospérités attachées aux religieuses pratiques de leur culte et le souvenir des guérisons, compagnes des conversions, souvent dues également à leur intercession, suggérer à tant de chrétiens oublieux de leurs intérêts éternels, un soin de leur âme au moins égal à celui de leur corps ; nul doute qu’alors pour témoigner leur satisfaction de cette correspondance à leur patronage spirituel, le principal à leurs yeux, les Saints ne se fassent une joie de manifester leur puissance en répandant plus fréquemment dans l’ordre temporel des bienfaits profitables au salut de leurs clients ou à l’édification de tous. »
1274
Fiche technique
- Reliure
- Broché
- Nombre de pages
- 1186
- Hauteur
- 20.5
- Largeur
- 14.5
- ISBN
- 9782816200690